Opéra en un acte de Richard Wagner, créé le 22 septembre 1869 au Théâtre national de la Cour, Munich. Prologue du Ring des Nibelungen.
Der Ring des Nibelungen (L’Anneau du Nibelung en français, parfois également appelé La Tétralogie) constitue un cas unique dans l’histoire de l’Opéra : cette vaste fresque de quatre opéras (appelée « festival scénique » par Wagner) raconte, en un prologue et trois journées (pour une durée de 15 heures de musique), le destin des dieux germaniques, de leur apogée à leur chute.
Exemple parfait de l’œuvre d’art totale (Gesamtkunstwerk) chère à Wagner, le Ring est à la fois un gigantesque poème (écrit par le compositeur lui-même), comportant de nombreuses didascalies permettant de saisir quelle était la conception scénique de l’œuvre par l’auteur, et une partition foisonnante faisant entendre près de 80 leitmotivs.
Le théâtre de Bayreuth fut spécialement conçu pour permettre de représenter le Ring dans les meilleures conditions possibles. La première représentation intégrale du cycle eut lieu à Bayreuth les 13, 14, 16 et 17 août 1876 sous la direction de Hans Richter.
L'AUTEUR
Le compositeur et librettiste
Richard WAGNER (1813-1883)
© Gallica / BnF
Richard Wagner naît à Leipzig le 22 mai 1813. C’est dans cette ville qu’il commence des études supérieures à la Nikolaischule (il étudiera la philosophie, l’esthétique), tout en découvrant les œuvres de Weber et de Beethoven – découvertes qui décideront en grande partie de sa vocation de musicien : Wagner étudie le piano, l’harmonie, commence à composer, devient maître de chœurs (à Würzburg) puis chef d’orchestre (à Magdebourg, Riga) et maître de chapelle à la cour de Saxe. Son existence est dans un premier temps marquée par des difficultés nombreuses et de natures diverses : son mariage avec la chanteuse Minna Planer est plus qu’orageux (le couple finira par se séparer). Ses premières œuvres scéniques sont, à quelques exceptions près (Rienzi à Dresde en 1842), des échecs.
Le musicien est fréquemment acculé financièrement. Acquis aux idées libérales, il soutient la révolution et participe aux combats du printemps 1849, à la suite de quoi il doit quitter l’Allemagne : Wagner voyagera dès lors en France, en Suisse, en Angleterre, en Hongrie, en Russie ou en Italie.
Louis II de Bavière par Ferdinand von Piloty
Cosima photographiée par Jacob Hilsdorf
Sa vie change radicalement dès lors que Louis II de Bavière l’appelle auprès de lui à Munich (1864) : le soutien du roi lui permettra non seulement de monter ses œuvres dans des conditions optimales (Tristan und Isolde est créé à Munich sous la direction de Hans von Bülow le 10 juin 1865), mais aussi de construire le théâtre dont il rêve pour monter sa Tétralogie, le Festspielhaus de Bayreuth, construit de telle sorte qu’aucune fosse ne sépare le public de la scène (l’orchestre, invisible, étant situé sous le plateau).
© Rico Neitzel
La femme de Hans von Bülow, Cosima (fille de Liszt) s’était éprise de Wagner dès 1863 : divorcée de son mari, elle épouse le compositeur en 1870. C’est à Cosima que Wagner dictera sa biographie, Mein Leben.
Après avoir vu triompher L’Anneau du Nibelung, Wagner voit sa santé décliner. Il meurt à Venise le 13 février 1883.
Musicalement, Wagner s’est principalement consacré à l’opéra : outre trois opéras « de jeunesse », rarement joués (Die Feen et Das Liebesverbot, composés en 1834 ; Rienzi, créé en 1842), on relève dans sa production trois premiers opéras romantiques où s’exprime déjà son idéal artistique (Der fliegende Holländer – 1843, Tannhäuser – 1845 et Lohengrin – 1850). Viennent ensuite deux opéras « de la maturité », Tristan und Isolde (1865) et Die Meistersinger von Nürnberg (1868). Enfin, il faut accorder une place spécifique à la Tétralogie (Der Ring des Nibelungen), dont la composition s’étendit sur une trentaine d’années.
Wagner est également l’auteur de nombreux textes : outre ses livrets, il écrivit des essais théoriques dont les plus célèbres sont Das Kunstwerk der Zukunft (L’Œuvre d’art de l’avenir, 1849) et Oper und Drama (Opéra et Drame, 1851).
Wagner est probablement l’un des plus importants réformateurs de la musique. Opposé à toute forme de tradition, il s’attacha à renouer avec un idéal propre à la Grèce antique, selon lequel le drame devait opérer une forme de synthèse de tous les arts. Son langage musical, éminemment personnel, accorde une importance extrême à l’orchestre, aux recherches harmoniques, à la continuité et à la fluidité du discours. Il a notamment porté l’usage du leitmotiv à son plus haut degré d’intensité poétique et dramatique.
L’ŒUVRE
La création
La première de Das Rheingold, prologue de Der Ring des Nibelungen, eut lieu le au Théâtre national de la Cour de Munich sous la direction de Franz Wüllner.
August Kindermann chantait Wotan, Wilhelm Fischer Alberich et Heinrich Vogl Loge .
AugustK indermann (1817-1891), le premier Wotan de L'Or du Rhin, par Eduard von Grützner
Le livret
Les sources
Les principaux personnages et événements du Ring sont présents dans l’épopée médiévale allemande le Nibelungenlied, rédigée en moyen haut-allemand et composée au XIIIe siècle, elle-même influencée par la Völsunga saga, une saga d’origine islandaise datant du XIIIe siècle (mais dont les sources sont encore plus anciennes).
Résumé de l'intrigue
Woglinde, Wellgunde et Flosshilde, les trois Filles du Rhin, gardent précieusement l’or du Rhin reposant au fond du fleuve. Le nain Alberich (baryton-basse), appartenant à la race des Nibelungen et venant de Nibelheim, tente de les séduire successivement, mais toutes trois se moquent de sa laideur. Mais l’éclat de l’or attire le regard d’Alberich : le Nibelung est alors tenté de se l’approprier.
Alberich et les Filles du Rhin, par Arthur Rackham (1867-1939)
Alberich volant l'or du Rhin, par Josef Hoffman (1831-1904)
Les Filles du Rhin sont sans crainte : seul celui qui renoncerait à l’amour pourrait s’en emparer, or qui accepterait un tel sacrifice ? Mais contre toute attente, Alberich maudit l’amour, s’empare du trésor et regagne Niebelheim.
Alberich a assservi les autres nains de Nibelheim, où il fait régner la terreur. Il a contraint son frère Mime (ténor) à fabriquer le Tarnhelm (heaume magique permettant à qui le porte de prendre l’apparence de son choix) et à forger, à partir de l’or, un anneau qui apporte à son possesseur la toute-puissance.
Alberich régnant sur les Nibelung, par Arthur Rackham (1867-1939)
Fasolt et Fafner enlevant Freia, par Arthur Rackham (1867-1939)
Les géants Fasolt et Fafner (basses) ont construit pour Wotan, le maître des dieux, le somptueux Walhalla, appelé à devenir la demeure sacrée des dieux. Pour prix de leur travail, les géants demandent que leur soit donnée Freia (soprano), la déesse de la jeunesse éternelle. À peine la déesse est-elle remise à Fasolt et Fafner que les dieux se sentent dépérir…
Sur les conseils de Loge, dieu du feu (ténor), Wotan, rencontre Alberich et lui vole, par la ruse, l’or, le Tarnhelm ainsi que l’anneau magique forgé par Mime. Alberich, voyant que l’anneau lui échappe, jette sur celui-ci une malédiction : tous ceux qui seront amenés à le posséder seront frappés par le malheur. « Le seigneur de l’anneau en deviendra l’esclave! »
À Wotan, qui garderait volontiers l’anneau pour lui-même, Erda, la déesse-mère de la terre et de la sagesse (contralto) conseille d’y renoncer afin d’échapper à la malédiction d’Aberich : « La fin des dieux est proche », prophétise-t-elle gravement… Wotan cède l’or et l’anneau aux géants. Immédiatement, les effets de la malédiction se font sentir : Fafner et Fasolt se disputent pour la possession de l’anneau, et au terme de cette rixe, Fafner tue son frère.
Fafner tue Fasolt, par Arthur Rackham (1867-1939)
Wotan et les dieux, heureux d’avoir retrouvé la jeunesse éternelle, pénètrent dans le Walhalla, tandis que les Filles du Rhin se lamentent sur la perte de leur or.
par Arthur Rackham (1867-1939)
par Arthur Rackham (1867-1939)
La partition
QUELQUES PAGES MAJEURES
- Scène 1 : le Prélude, où l’auditeur semble plongé dans les eaux sombres et profondes du fleuve (l’accord initial évoque la naissance de l’univers) avant de se rapprocher progressivement de la surface des eaux et d’entendre enfin les mélismes vocaux des Filles du Rhin nageant de façon insouciante avant l’arrivée d’Alberich.
- Scène 2 : l’entrée terrifiante des géants venus demander Freia, et les suppliques de cette dernière, refusant d’être « vendue ».
- Scène 3 : la terreur qu’Alberich fait régner à Nibelheim.
- Scène 4 : la malédiction de l’anneau par Alberich ; la prophétie d’Erda, pleine de noblesse et de gravité ; l’entrée grandiose des dieux au Walhalla.
LES LEITMOTIVS
- La Genèse : 00:36
- Le Rhin : 01:14
- L’Or : 02:03
- Le Renoncement : 03:25
- L’Anneau : 04:25
- Le Walhalla : 05:05
- Loge : 05:56
- Nibelheim : 06:54
- Erda : 08:20
- La Malédiction : 08:49
- L’Arc-en-Ciel : 09:35
- L’Epée : 10:30
LES ARTISTES DE LA PRODUCTION DE L'OPÉRA DE PARIS
LE CHEF D'ORCHESTRE
© Javier Salas
Pablo HERAS-CASADO, chef d’orchestre
Pablo Heras-Casado se produit fréquemment en Europe (Scala de Milan, Staatsoper de Vienne, Teatro Real de Madrid, Festival de Bayreuth,…) mais aussi en Amérique du Nord (San Francisco, Chicago, Pittsburgh, Minnesota, Philadelphie, Los Angeles, New York, Montréal,…). Fréquentant assidument le répertoire lyrique, Pablo Heras-Casado dirige aussi bien les œuvres baroques
(Le Couronnement de Poppée, L’Orfeo, Le Retour d’Ulysse dans sa patrie) que classiques (Don Giovanni, La Clémence de Titus) ou romantiques – notamment wagnériennes (Parsifal, Les Maîtres chanteurs de Nuremberg ). Il aborde également avec succès le répertoire du XXe siècle, avec entre autres Le Grand Macabre de Ligeti dirigé à la Staatsoper de Vienne au cours de la saison 2023-2024. En 2025, l’Opéra de Paris l’invite à diriger Das Rheingold, mis en scène par Calixto Bieito.
Pablo Heras-Casado est particulièrement impliqué dans diverses actions pédagogiques et caritatives.
Il a été nommé artiste de l’année 2021 des International Classic Music Awards et a enregistré de nombreux disques pour harmonia mundi, Deutsche Grammophon, Decca et Sony Classical.
Pablo Heras-Casado dirige le prélude de Parsifal( SWR Symphonieorchester)
LE METTEUR EN SCÈNE
© Monika Rittershaus
CALIXTO BIEITO, metteur en scène
Metteur en scène de théâtre et d’opéra, Calixto Bieito monte aussi bien le répertoire traditionnel (The Fairy Queen, Carmen, Hamlet, Don Giovanni, Die Entführung aus dem Serail, Simon Boccanegra, Les Troyens, Kátia Kabanová) que des œuvres plus récentes (Der Silbersee de Kurt Weill, Die Soldaten de Zimmermann, Wilde, Orgia et Les Bienveillantes d’Hèctor Parra, Oresteia de Xenakis, Moïse et Aaron de Schönberg, Le Grand Macabre de Ligeti, Die ersten Menschen de Rudi Stephan,…).
Les plus grandes scènes lyriques l’invitent régulièrement, notamment l’Opéra national de Paris où il a déjà mis en scène Lear de Reimann (2016) ; Carmen de Bizet (2017) ; Simon Boccanegra de Verdi (2018) ; The Exterminating Angel d’Adès (2024). En 2025, il y est de nouveau invité pour Das Rheingold, premier volet d’une nouvelle Tétralogie.
Depuis 2017, Calixto Bieito est directeur artistique du Teatro Arriaga de Bilbao.
Calixto Bieito en interview à propos de Das Rheingold
LES CHANTEURS
© Cassandre Berthon
Ludovic TÉZIER, baryton (Wotan)
Invité sur toutes les grandes scènes internationales, chantant sous la direction des plus grands chefs (Riccardo Muti, Antonio Pappano, Riccardo Chailly, Philippe Jordan,…), Ludovic Tézier est l’un des barytons les plus appréciés du moment. S’il est spécialiste du répertoire verdien (sa galerie de rôles comporte notamment ceux
d’Amonasro, Rigoletto, Germont, Posa, Simon Boccanegra, Renato, Don Carlo di Vargas, Macbeth – y compris dans sa rare version française, Iago – et il a par ailleurs gravé un récital Verdi pour Sony), il chante un répertoire très vaste comprenant les œuvres de compositeurs appartenant à des époques et des écoles très différentes : Donizetti (La Favorite, Lucie de Lammermoor), Ponchielli (La Gioconda), Puccini (Tosca, Manon Lescaut), Giordano (Andrea Chénier), Wagner (Tannhäuser, Parsifal), Massenet (Thaïs, Werther), Thomas (Hamlet), Mozart (Le nozze di Figaro), Tchaïkovski (Eugène Onéguine), Bizet (Carmen), Strauss (Salomé),…
À l’issue d’une représentation de La traviata aux Arènes de Vérone, il reçoit le prix international Piero Cappuccilli.
En 2025, l’Opéra de Paris l’invite à chanter Wotan dans Das Rheingold.
Retrouvez Ludovic Tézier en interview ici.
Ludovic Tézier chante Simon Boccanegra à l’Opéra de Paris
© IMG Artists
BRIAN MULLIGAN, baryton (Alberich)
Né aux États-Unis, Brian Mulligan est un baryton américano-irlandais. Lauréat du Premier Prix du Concours international Hans Gabor Belvedere, les grandes scènes lyriques internationales l’invitent rapidement : Zurich, Vienne, Chicago, Francfort, Toronto,
Houston, Los Angeles, Chicago, Washington, Festival Saito Kinen au Japon, Festival de Salzbourg, Festival de Bayreuth, Opéra de San Francisco,…
Brian Mulligan chante de très nombreuses œuvres du XIXe siècle : Lucia di Lammermor, Un bal masqué, Les Troyens, Werther, Madama Butterfly, Faust, La bohème, Lohengrin, Der Ring des Nibelungen, La Dame de pique, Les Pêcheurs de perles, Simon Boccanegra, Il trovatore, L’Africaine,… Il aborde néanmoins également avec succès des œuvres du XXe siècle (Pelléas et Mélisande, Arabella, Salomé, Sweeney Todd, Nixon de Nixon in China, Œdipe,…) ou du XXIe siècle : il a ainsi participé à la création de The Shinning de Paul Moravec (Jack Torrance) à l’Opéra du Minnesota ainsi que des cycles de mélodies Songs for Adam de James Primosch et Walden de Greg Spears.
Brian Mulligan chante Parsifal à l’Opéra de Paris
© Manuel Cohen
MARIE-NICOLE LEMIEUX, mezzo-soprano (Erda)
La carrière de Marie-Nicole Lemieux prend son essor dans diverses œuvres baroques ou classiques (Orphée et Eurydice, Giulio Cesare, Orlando Furioso, Jephta,…). Elle aborde ensuite avec succès le répertoire du XIXe siècle, de Rossini (Tancredi, L’italiana in Algeri) à Wagner (Der Ring des Nibelungen) via les œuvres françaises
(Les Troyens, Samson et Dalila, Carmen, Werther), ou celles de Verdi (Falstaff, Il trovatore, Un ballo in maschera). Entre autres compositeurs du XXe siècle, Marie-Nicole Lemieux a déjà interprété Puccini (Madama Butterfly, Suor Angelica), Debussy (Pelléas et Mélisande), ou encore Berg, Webern, Schönberg, Ibert et Honegger.
Marie-Nicole Lemieux a été invitée par les plus grandes scènes lyriques internationales : New York, Milan, Londres, Paris, Salzbourg, Zurich, Vienne, Madrid, Bruxelles… Elle est également extrêmement réputée pour ses interventions en concert ou en récital, notamment pour ses interprétations de mélodies ou de lieder.
Au sein de sa très riche discographie, citons Les Nuits d’été/Shéhérazade (Erato), Nisi Dominus/Stabat mater de Vivaldi (Naïve), L’Heure exquise (Naïve), Guillaume Tell (Warner), Orlando furioso (Opus 111), Ne me refuse pas / Airs d’opéras français (Naïve),…
Saint-Saëns, Samson et Dalila, Orange, 2018
LES ENREGISTREMENTS
Notre sélection pour voir et écouter le Ring
LP et CD
Wilhelm Furtwängler, Orchestre de la Scala de Milan – Ferdinand Frantz, Kirsten Flagstad, Set Svanholm/Max Lorenz, Alois Pernerstorfer, Günther Treptow, Hilde Konetzni. 4, 9, 22 mars – 4 avril 1950.
Clemens Krauss, Orchestre du Festival de Bayreuth – Hans Hotter, Astrid Varnay, Wolfgang Windgassen, Gustav Neidlinger, Ramón Vinay, Regina Resnik. 8, 9, 10, 12 août 1953.
Georg Solti, Orchestre philharmonique de Vienne – George London /Hans Hotter, Birgit Nilsson, Wolfgang Windgassen, Gustav Neidlinger, James King, Régine Crespin. 1958-1965 (Decca)
Herbert von Karajan, Orchestre philharmonique de Berlin – Dietrich Fischer-Dieskau/Thomas Stewart, Régine Crespin /Helga Dernesch, Jess Thomas/Helge Brilioth, Zoltán Kelemen, Jon Vickers, Gundula Janowitz. 1966-1970 (Deutsche Grammophon)
Karl Böhm, Orchestre du Festival de Bayreuth – Theo Adam, Birgit Nilsson, Wolfgang Windgassen, Gustav Neidlinger, James King, Leonie Rysanek. 1966 (Philips)
Marek Janowski, Staatskapelle de Dresde – Theo Adam, Jeannine Altmeyer, René Kollo, Siegmund Nimsgern, Siegfried Jerusalem, Jessye Norman. décembre 1980-avril 1983 (RCA Red Seal)
James Levine, Metropolitan Opera Orchestra – James Morris, Hildegard Behrens, Reiner Goldberg, Gary Lakes, Jessye Norman. 1987-1989. (Deutsche Grammophon)
Bernard Haitink, Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise -James Morris, Éva Marton, Siegfried Jerusalem, Theo Adam, Reiner Goldberg, Cheryl Studer. 1988-1991 (EMI / Warner Classics) :
Streaming
Karajan / Stewart, Kelemen, Berliner Philhamoniker, 1974-1978 (sous-titres français)
Metha, La Fura dels Baus / Uusitalo, Valencia, 2007
Farnes, Mumford / Druiett, Pohlheim. Leeds, 2016 (sous-titres anglais)
Fischer, Bechtolf / Konieczny, Scheckenbecher, Vienna State Opera, 2016.
DVD et Blu-ray
Pierre Boulez, Orchestre du Festival de Bayreuth / Patrice Chéreau – Donald McIntyre, Gwyneth Jones, Manfred Jung, Hermann Becht, Peter Hofmann, Jeannine Altmeyer. 1976 (DVD : 2005) (DG)
James Levine, Metropolitan Opera Orchestra / Otto Schenk – James Morris, Hildegard Behrens, Reiner Goldberg, Gary Lakes, Jessye Norman. 1990 (DG)
Daniel Barenboim, Orchestre du Festival de Bayreuth / Harry Kupfer – Tomlinson, Evans, Jerusalem, von Kannen, Elming, Secunde, 1990-1992. (Teldec / Warner Classics)