Amateurs de thé, cet air est pour vous : une mélodie délicieusement surannée et sucrée, sur laquelle se posent des paroles parfaitement stupides… Offenbach, ou l’absurdité faite musique !
SIFROID
Je ne connais rien au monde
D’excellent comme le thé,
Mais faut que le sucre fonde
Et qu’il soit bien apprêté.
Après le pâté,
C’est bien bon le thé.
Quand on est calme, il agite ;
Mais quand on est agité,
Le thé vous calme bien vite,
C’est sa double qualité !
Après le pâté,
C’est bien bon le thé.
Le thé bien chaud doit se prendre.
Craint-on par trop le pâté?
il faut le faire descendre,
Voilà pourquoi j’ai mon thé.
Après le pâté,
C’est bien bon le thé.
Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.