Même l’Opéra Comique n’a, à ce jour, pas osé : l’Opéra de Tours propose une saison 2021 exclusivement française. Si l’on ajoute aux titres proposés (Thaïs, Werther dans la version pour baryton, La Caravane du Caire, Le Petit Chaperon rouge, Fredegonde, Ô mon bel inconnu) La Vie Parisienne (programmée en décembre prochain) La Princesse jaune et Djamileh (montées ce mois-ci), c’est plus d’une année de musique exclusivement hexagonale qui aura été proposée au public tourangeau.
Quel que soit l’amour que l’on porte à la musique française (et les lecteurs de Première Loge savent à quel point elle est pour nous une priorité !), on ne peut s’empêcher de penser qu’il s’agit là d’une formidable programmation pour un festival, un théâtre dont l’histoire est intimement liée au répertoire national (l’Opéra-Comique), ou une institution (telle le Palazzetto Bru Zane) – mais qu’un opéra a peut-être aussi pour mission de satisfaire un large éventail de goûts : quid de l’opéra espagnol, anglais, tchèque, américain (infiniment moins bien traités sur notre sol que le répertoire français, très efficacement défendu dorénavant par de nombreuses scènes) – sans parler, accessoirement, de l’opéra russe, allemand et italien ?
Quoi qu’il en soit, tout est mis en œuvre pour rendre justice aux œuvres programmées : Michel Plasson dirigera Thaïs, Régis Mengus interprétera Werther, Angélique Boudeville chantera Brunhilda dans Frédégonde,…
Découvrez tous les détails de cette saison franco-française sur le site de l’opéra de Tours !