Georges THILL (ténor, 1897-1984)
Ayant perfectionné sa technique en Italie auprès du maestro Fernando de Lucia (1860-1925), c’est pourtant à l’Opéra de Paris plutôt qu’à la Scala de Milan que Thill fera l’essentiel de sa carrière, dans des emplois de ténor lyrique ou lirico-spinto, flirtant parfois avec certains emplois dramatiques, tels Radamès, voire Lohengrin ou Parsifal.
Sa carrière prend rapidement un essor international, Thill étant invité à chanter à Milan Vérone, Londres, Gand, Monte-Carlo, Buenos Aires, Barcelone, Berlin…
En 1940, il chante Samson et Dalila au Palais Garnier : ce sera le dernier opéra qu’il interprétera à l’Opéra de Paris. Il donne un concert d’adieux au Châtelet en 1956, puis se retire des scènes. Il s’éteint près de Draguignan le 15 octobre 1984.
Sa voix est virile et tendre à la fois, chaude dans le médium était couronnée d’aigus lumimeux. Écoutons-le dans la grande scène d’Énée (Les Troyens, Berlioz), où l’exceptionnelle clarté de sa diction semble le fruit d’un secret définitivement perdu…