L’Opéra-Comique se porte très bien, tant en termes de fréquentation que d’équilibre budgétaire, C’est ce qu’ont déclaré, lors de la présentation de sa nouvelle saison, les porte-paroles de l’institution. Cette bonne santé est sans doute le fruit d’un juste équilibre entre prudence et audace, dont la programmation 23-24 offre un nouvel exemple. Prudence, car parmi les sept spectacles à l’affiche entre septembre 23 et juin 24, on remarque d’abord une reprise : Fantasio d’Offenbach, Gaëlle Arquez faisant ses débuts dans le rôle-titre. Économie aussi, car on croit d’abord voir dans la brochure une autre reprise : Armide. Ce n’est pourtant pas celle de Gluck, mais de Lully, donc une nouveauté, avec Ambroisine Bré et Cyrille Dubois dans les rôles principaux. Sauf qu’on ne change pas une équipe qui perd, et que Lilo Baur revient hélas à la mise en scène, après avoir massacré l’Armide de Gluck (les costumes seront nouveaux, au moins). Audace prévue, avec peut-être le dernier des « reports Covid » : Macbeth Underworld de Dusapin, créé à Bruxelles en septembre 2019, sera bien présenté Salle Favart en novembre 23, et Jean-Sébastien Bou aura la lourde tâche de succéder à Georg Nigl en anti-héros shakespearien. Audace mesurée avec L’Autre Voyage, parcours dans les opéras inachevés de Schubert concocté par Raphaël Pichon, avec notamment Stéphane Degout. Création avec une commande passée à Isabelle Aboulker pour les jeunes chanteurs de la Maîtrise populaire. Tradition avec L’Heure espagnole, qui n’a plus de secret pour Stéphanie d’Oustrac, Guillaume Gallienne à la mise en scène associant l’acte de Ravel au Pulcinella de Stravinsky. Sans oublier plusieurs colloques, des concerts accueillis par le Musée d’Orsay et les récitals de la toute nouvelle Académie de l’Opéra-Comique.
Et un logo tout neuf, où le mainate (oiseau qui parle et chante, comme le répertoire maison) se perche sur l’O d’Opéra-comique.
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Pour le programme complet et détaillé, rendez-vous prochainement sur le site de l’Opéra Comique !