Les événements proposés chaque saison par le Palazzetto Bru Zane comptent toujours parmi les plus attendus et les plus intéressants qui soient. Mais pour la saison à venir, il semble bien que le Centre de musique romantique française se soit surpassé : on est littéralement pris de vertige devant le nombre, la diversité, la qualité des concerts annoncés, et l’on regrette par avance de ne pouvoir, pour des raisons pratiques, assister qu’à certains d’entre eux (les événements ayant lieu aussi bien en Italie qu’à Paris, en Province, en Allemagne, en Belgique ou au Canada…)
Cinq cycles sont programmés pour la future saison. Trois d’entre eux sont désormais devenus des rendez-vous traditionnels et attendus :
- Le festival de Montréal (en avril) ;
- Le Festival de Paris (en juin) ;
- Les Bouffes de Bru Zane, grâce auxquelles nous réentendrons une œuvre rare d’Offenbach : Le 66, opérette en un acte créée aux Bouffes Parisiens (salle Lacaze en 1856), sur un livret de Pittaud de Forges et Laurencin – et dont l’amusante tyrolienne était en son temps vite devenue un grand succès.
Un quatrième cycle, « Bons baisers de Rome », permettra notamment d’assister à un concert programmé à la Scuola Grande San Giovanni Evangelista, au cours duquel seront données des œuvres composées à l’occasion du concours du prix de Rome. Les talentueux Axelle Fanyo, Marie Gautrot et Sahy Ratia (accompagnés au piano par Mary Olivon) interpéteront ainsi des pages de Hillemacher, Hüe, Laparra, Serpette, Debussy, Gallois, Wormser, Rousseau ou d’Ollone.
Un cinquième cycle, enfin, sera exclusivement consacré à Camille Saint-Saëns (dont l’intégrale du Timbre d’argent, monté par le Palazzetto en 2017, vient tout juste de paraître). C’est peu de dire que les théâtres lyriques français n’ont guère saisi l’occasion du centenaire de la mort de Saint-Saëns pour donner de nouveau leur chance à certains des 12 opéras quelque peu oubliés du compositeur, ni même pour proposer une nouvelle production du plus célèbre d’entre eux, Samson et Dalila (à de très rares exceptions près, tel l’Opéra d’Avignon…).
Le Palazetto Bru Zane fait plus que combler cette lacune. Jugez plutôt : outre plusieurs concerts qui s’annoncent passionnants (au premier rang desquels un récital Cyrille Dubois/Tristan Raës au Palazzetto le 15 octobre), ce sont rien moins que cinq opéras et un oratorio qui sont programmés cette saison ! Tout mélomane, et a fortiori tout amateur d’opéra ne peut qu’être impatient de (re)découvrir ainsi Déjanire (avec Véronique Gens), Frédégonde, Les Barbares, Henry VIII (mis en scène par Olivier Py à Bruxelles avec Laurent Naouri et Véronique Gens), Phryné (par Hervé Niquet, et une très excitante distribution : Florie Valiquette, Anaïs Constans, Thomas Dolié, Cyrille Dubois), ainsi que l’oratorio The Promised Land (à Toulouse, sous la direction de Tugan Sokhiev, avec Nicole Car et Cyrille Dubois).
Frédégonde (Parys), Théâtre illustré, 1895
Pour tous les détails de cette exceptionnelle saison (et connaître en particulier les lieux et dates de ces événements), rendez-vous sur le site du Palazzetto Bru Zane.