À la une
Se préparer au TRITTICO – Opéra de Paris, 29 avril...
Ni veuve, ni franchement joyeuse : Strasbourg redécouvre la GIUDITTA de...
Brèves de mai –
Vézelay, « phare choral de l’Europe »
La dernière saison d’Alain Perroux à l’Opéra national du Rhin
Elle aurait 100 ans aujourd’hui : PATRICE MUNSEL
Une pléiade de stars pour le Concert des Ambassadeurs Rolex...
Samson et Dalila à Saint-Étienne, la bande-son de Gaza
Nouvelle distribution d’exception pour le Rigoletto de l’Opéra Bastille
Lyon, Peter Grimes : Chronique de l’homophobie ordinaire
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs
Première Loge

Pour ne rien manquer de l'actualité lyrique, restons en contact !

Compte renduVu pour vousConcert

Flamboyant Così fan tutte au Théâtre des Champs-Élysées!

par Nicolas Mathieu 27 septembre 2024
par Nicolas Mathieu 27 septembre 2024

© Cyprien Tollet / Théâtre des Champs-Elysées

© Cyprien Tollet / Théâtre des Champs-Elysées

© Cyprien Tollet / Théâtre des Champs-Elysées

© Cyprien Tollet / Théâtre des Champs-Elysées

© Cyprien Tollet / Théâtre des Champs-Elysées

© Cyprien Tollet / Théâtre des Champs-Elysées

0 commentaires 1FacebookTwitterPinterestEmail
1,1K

Cosi fan tutte, TCE, 24 septembre 2024

Marc Minkowski et les Musiciens du Louvre retrouvent le chef-d’œuvre mozartien pour une soirée unique dans une séduisante version de concert portée par une pétillante distribution.

Après avoir présenté une trilogie Mozart – Da Ponte en version scénique dans la mise en scène d’Ivan Alexandre à Bordeaux, reprise ensuite en tournée, Marc Minkowski et les Musiciens du Louvre retrouvent la scène du Théâtre des Champs-Elysées pour une représentation unique de Così fan tutte de Mozart en version de concert, et qui inaugure le nouveau dispositif acoustique mis en place en remplacement de la conque en place depuis 2005.

Le public retrouve ce soir l’équipe artistique de la version scénique au quasi-complet (à l’exception de Leon Košavić qui remplace Florian Sempey). La partition connue par cœur par chacun ouvre la voie à une légère mise en espace. Les chanteurs investissent le plateau du bord au fond de scène, interagissent avec les musiciens et le chef avec parcimonie, etc. L’ensemble se réduit aux besoins de l’intrigue, et cela fonctionne très bien. Stimulés par l’expérience de la production scénique passée, les chanteurs se fondent avec beaucoup de naturel dans cet espace restreint pour offrir un jeu scénique généreux qui en ferait presque oublier qu’il s’agit ici d’une version de concert.

L’équipe artistique n’a pas perdu de son éclat depuis la version scénique. Les protagonistes sont campés avec beaucoup de vitalité par des chanteurs à l’engagement exemplaire, qui révèlent toute la grâce légère de l’œuvre de Mozart. Sur le plan vocal, ce rodage est pleinement perceptible dans les passages en duo, trio, quatuor et plus, où la précision du chant ensemble est d’un méticuleux très apprécié.

La soprano Ana Maria Labin incarne une Fiordiligi sincère, au timbre argenté, incarnant d’un aigu comme d’un grave la complexité des dilemmes qui agitent son personnage (le “Per pietà” d’une grâce presque dévote). À ses côtés, la mezzo-soprano américaine Angela Brower est tout simplement idoine en Dorabella, traduisant les sentiments les plus brusques depuis l’impératif de fidélité à la coquetterie la plus assumée. Le jeu théâtral est très réussi, avec un sens comique indubitable. Sa comparse Miriam Albano cultive ce trait à fond dans le rôle de Despina, poussant les traits humoristiques dans le jeu et la voix jusqu’à la caricature. On relèvera une voix mordante et bien articulée, aux aigus sûrs et clairs et à la légèreté de timbre qui est bien adapté à son esprit badin, avant de se travestir au gré de ses personnages.

Chez les hommes, Alexandre Duhamel est un Don Alfonso malicieux et ambivalent, avec une présence ni trop assumée, ni trop effacée, participant au bon déroulé de l’intrigue. À cette présence scénique appréciée s’associe une voix au timbre chaleureux et confiante dans le médium. On n’oubliera pas le duo Leon Košavić et James Ley dans les rôles de Guglielmo et de Ferrando, compagnons d’infortune à la complicité d’un naturel très réussi. Les deux protagonistes incarnent leur rôle d’une même verve intense, portée par des voix bien projetées, le premier d’une voix de baryton chantant et souple, le second d’une voix de ténor au timbre clair, fier et conquérant.

Il faut saluer des Musiciens du Louvre en pleine forme ce soir sous la direction de Marc Minkowski, la partition portée avec beaucoup de caractère et d’énergie. Sans oublier le contraste avec un accompagnement soigné au pianoforte pour les récitatifs. Le Choeur, en effectif réduit, est juste de ton mais se fait plus discret.

Les artistes sont chaleureusement applaudis par un public enthousiaste.

Les artistes

Fiordiligi : Ana Maria Labin
Dorabella : Angela Brower
Ferrando : James Ley
Guglielmo : Leon Košavić 
Despina : Miriam Albano
Don Alfonso : Alexandre Duhamel

Chœur et orchestre Les Musiciens du Louvre, dir. Marc Minkowski

Le programme

Così fan tutte

Opera buffa en deux actes en deux actes de Wolfgang Amadeus Mozart, livret de Lorenzo Da Ponte, créé au Burgtheater de Vienne le 26 janvier 1790.
Paris, Théâtre des Champs-Élysées, concert du mardi 24 septembre 2024.

image_printImprimer
Alexandre DuhamelMarc MinkowskiAna Maria LabinLeon KošavićAngela BrowerMiriam AlbanoJames Ley
0 commentaires 1 FacebookTwitterPinterestEmail
Nicolas Mathieu

Après des études de philosophie à l'ENS de Lyon et de politiques culturelles à l'Université de Paris, Nicolas se tourne vers la gestion culturelle à HEC Paris. Formé aux conservatoires de Lille et de Lyon en piano et en écriture, il consacre ses projets personnels au dialogue entre la musique et les autres arts comme organisateur de ciné-concerts (S'émanciné), de lectures performées (Compagnie 44) et autres formats pluridisciplinaires.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Sauvegarder mes informations pour la prochaine fois.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

post précédent
Se préparer aux BRIGANDS – Opéra de Paris, 21 septembre 2024 – 12 juillet 2025
prochain post
SIEGFRIED à la Monnaie : triomphale deuxième journée du Ring bruxellois

Vous allez aussi aimer...

Ni veuve, ni franchement joyeuse : Strasbourg redécouvre la...

15 mai 2025

Une pléiade de stars pour le Concert des...

12 mai 2025

Samson et Dalila à Saint-Étienne, la bande-son de Gaza

12 mai 2025

Nouvelle distribution d’exception pour le Rigoletto de l’Opéra Bastille

11 mai 2025

Lyon, Peter Grimes : Chronique de l’homophobie ordinaire

11 mai 2025

Faust version 1859 à Lille : plus intense,...

7 mai 2025

Milan : IL NOME DELLA ROSA – Le Moyen...

5 mai 2025

Florence, 87e Festival del Maggio Musicale Fiorentino :...

5 mai 2025

Firenze, 87° Festival del Maggio Musicale Fiorentino: un...

5 mai 2025

Le Freischütz en version de concert au TCE :...

5 mai 2025

En bref

  • Brèves de mai –

    15 mai 2025
  • Les brèves de mars –

    14 mars 2025
  • Les brèves de février

    25 février 2025
  • Sauvons l’Avant-Scène Opéra !

    18 février 2025
  • L’Avant-Scène Opéra, c’est fini…

    7 février 2025

Humeurs

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

Édito

  • Les années 2020 : sombre époque pour les arts, la culture, l’humanisme…

    5 mars 2025

La vidéo du mois

PODCASTS

PREMIÈRE LOGE, l’art lyrique dans un fauteuil · Adriana Gonzàlez & Iñaki Encina Oyón – Mélodies Dussaut & Covatti

Suivez-nous…

Suivez-nous…

Commentaires récents

  • Norbert RIVIERE dans GIOVANNI PACINI : un musicien dont l’œuvre reste encore à redécouvrir…
  • Hervé Casini dans Asmik Grigorian, Carlo Rizzi, Christof Loy : triple triomphe pour le TRITTICO de l’Opéra Bastille
  • Hervé Casini dans Berliner Philharmoniker: memorabile Madama Butterfly di Kirill Petrenko, Eleonora Buratto e Jonathan Tetelman
  • Stéphane Lelièvre dans Asmik Grigorian, Carlo Rizzi, Christof Loy : triple triomphe pour le TRITTICO de l’Opéra Bastille
  • Bernet Yannick dans Asmik Grigorian, Carlo Rizzi, Christof Loy : triple triomphe pour le TRITTICO de l’Opéra Bastille

Première loge

Facebook Twitter Linkedin Youtube Email Soundcloud

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Login/Register

Keep me signed in until I sign out

Forgot your password?

Rechercher

Archives

  • Facebook
  • Twitter
  • Youtube
  • Email
Première Loge
  • Accueil
  • À Voir
  • Avant-concerts
  • Vu pour vous
  • Artistes
  • Œuvres
  • Médiathèque
  • Humeurs

A découvrirx

Ni veuve, ni franchement joyeuse : Strasbourg...

15 mai 2025

Une pléiade de stars pour le...

12 mai 2025

Samson et Dalila à Saint-Étienne, la bande-son...

12 mai 2025