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Kathleen Ferrier et Peter Pears au festival d’Edimbourg en 1947
D’origine modeste, Kathleen Ferrier pratique d’abord le piano tout en étant téléphoniste dans un bureau de poste. Un premier prix à un concours de chant (au festival de Carlisle) la décide à persévérer dans cette voie. Elle commence à se produire en récitals, puis fait ses débuts à l’opéra en 1944 dans Carmen à Stourbridge. S’ensuivront, au festival de Glyndebourne, Le Viol de Lucrèce de Britten en 1946 et Orfeo ed Euridice de Gluck en 1947.
Mais c’est surtout dans le lied, l’oratorio, la musique de concert que son génie trouve à s’épanouir. Son timbre rare, tout à la fois profond et fragile, est porteur d’une émotion absolument unique. Son interprétation du Chant de la Terre de Mahler (qu’elle grava avec Bruno Walter et Julius Patzak) fait partie de l’Histoire du chant. Elle meurt emportée par la maladie à peine âgée de 41 ans.
Mahler, Kindertotenlieder (« Wenn dein Mütterlein… »)
Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.