Le baryton-basse Robert HALE (1933-2023) nous a quittés le 23 août dernier. Originaire du Texas, il était actif sur les scènes lyriques depuis 1965, année de ses débuts dans le Figaro mozartien (à Denver). Rapidement, sa carrière s’étend au-delà des États-Unis, même s’il continue à s’y produire régulièrement, notamment au Metropolitan Opera où il chante Le Vaisseau fantôme en 1990. Buenos Aires, Francfort, Zurich, Cologne, Londres, Milan, Salzbourg l’invitent à interpréter les principaux rôles de baryton-basse : Mozart (Figaro), Bizet (Escamillo), Gounod (Méphisto), Händel (Le Messie), Donizetti (Raimondo), Boito (Mefistofele), avant qu’il ne se dirige progressivement vers les emplois wagnériens dans lesquels il rencontrera de très grands succès. La France a eu la chance de l’applaudir à plusieurs reprises, notamment aux arènes de Nîmes dans Carmen en 1989 (il y fut Escamillo aux côtés de Liva Budai, Giorgio Aristo et Ileana Cotrubas), ou encore dans la Tétralogie que montèrent les Chorégies d’Orange en 1988 (il y chantait Wotan sous la direction de Marek Janowski, aux côtés de Gary Lakes, Jeannine Altmeyer, Ute Vinzing, Hanna Schwarz) – sauf dans L’Or du Rhin où c’est Simon Estes qui incarnait le dieu du Walhalla.
Robert hale laisse plusieurs enregistrements, parmi lesquels une intégrale de La Tétralogie dirigée par Wolfgang Sawallisch (EMI), L’Or du Rhin, La Walkyrie, Le Vaisseau fantôme dirigés par Christoph von Dohnányi (Decca), ou encore le Messie de Händel sous la direction de Gardiner (Philips). En vidéo, on peut le voir dans la production de La Femme sans ombre proposée par Georg Solti et Götz Friedrich au Festival de Salzbourg en 1992. Robert Hale y est entouré d’une distribution prestigieuse : Cheryl Studer, Thomas Moser, Eva Marton, Marjana Lipovšek, (Decca, 1992).