Nous avons appris hier la disparition du ténor italien Lando Bartolini, né en 1934.
Lando Bartolini remporte le prix Mario Lanza en 1968 puis étudie à l’Academy of Vocal Arts de Philadelphie. Il débute en 1973 dans le rôle d’Osaka dans Iris de Mascagni au Gran Teatre del Liceu de Barcelone, puis chantera souvent aux États-Unis après avoir obtenu sa naturalisation américaine. Il ne fera cependant ses débuts au Metropolitan Opera qu’en 1988.
Au début des années 80, il se produit de nouveau fréquemment en Europe : la Scala de Milan, les opéras de Vienne, Munich, Hambourg, Berlin, Londres, les arènes de Vérone l’accueillent.
La France a eu à plusieurs reprises l’occasion de l’applaudir : Paris (il chante La Bohème, Don Carlo et Il tabarro entre 1986 et 1988), mais aussi de nombreuses salles du sud (Marseille notamment où il chanta Il trovatore, Andrea Chénier, Mefistofele, Aida en 1991 aux côtés de Leona Mitchell, Grace Bumbry et Ingvar Wixell, sous la direction d’Henri Lewis… – et les Chorégies d’Orange où le public put applaudir en 1985 son Gabriele Adorno aux côtés du Boccanegra de Cappuccilli et de l’Amelia de Caballé)
Nous retiendrons de Lando Bartolini une voix généreuse, aux couleurs italianissimes, aux aigus faciles, à l’émission naturelle et franche. En témoigne ce duo final de Turandot chantée avec Gwyneth Jones dans un enregistrement pourtant tardif : il s’agit d’une représentation donnée au Metropolitan Opera de New York en 1995, sous la direction de Nello Santi.