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Il y a 100 ans naissait Carlo BERGONZI (1924-2014), l’un des plus importants ténors de la seconde moitié du XXe siècle.
Carlo Bergonzi voit le jour le 13 juillet 1924, en Émilie-Romagne, non loin de Parme, à quelques centaines de mètres de la Villa Verdi Sant’ Agata : signe du destin ? Il deviendra en tout cas l’un des ténors verdiens les plus renommés de sa génération, après avoir, comme Plácido Domingo, commencé sa carrière en tant que baryton.
Grand styliste à la ligne de chant élégantissime, il excella dans le répertoire italien, qu’il défendit sur toutes les scènes du monde – même si la France l’entendit relativement peu : sauf erreur de notre part, l’Opéra de Paris ne l’accueillit jamais… mais on se souvient avec émotion d’un étonnant récital donné au Grand Théâtre de Tours en avril 1982 aux côtés de la soprano Maria Slatinaru : alors que les plus glorieuses années de sa carrière étaient désormais derrière lui, il y fit montre, après quelque 35 ans de métier, d’une étonnante fraîcheur vocale – mais aussi de sa légendaire probité stylistique ainsi que d’une élégance dans la ligne vocale inentamée.
Certains des (nombreux) enregistrements qu’il réalisa sont entrés dans la légende de l’Opéra ! Signalons, entre autres pépites :
Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.
2 commentaires
Je l’ai entendu au Théâtre des Champs Elysées à la fin des années 70, donc à la fin de sa carrière. Je ne me souviens plus du programme (c’était, il y a longtemps…) mais seulement du triomphe qu’il a obtenu, et ce malgré deux aigus totalement ratés qui l’ont visiblement rendu très triste. Le public ne lui en a pas voulu
Merci pour ce témoignage ! Bergonzi n’avait peut-être pas une solidité dans l’aigu à toute épreuve, mais d’autres qualités très précieuses, à commencer par une élégance suprême dans la ligne de chant. Le public de votre concert, visiblement, l’avait compris et c’est tant mieux !