BERTHE MONMART
La carrière de Berthe Monmart (1921-1997) se cantonna essentiellement à la France et à la Belgique, elle ne fréquenta qu’assez peu les studios d’enregistrement… et il faut bien reconnaître que le nom de cette soprano dramatique n’est pas forcément très familier à l’amateur d’opéra d’aujourd’hui.
Et pourtant… une chanteuse française disposant de tels moyens serait aujourd’hui instantanément érigée au rang de diva !
Berthe Monmart disposait d’une voix ample, solide, au large ambitus, au grain serré rappelant parfois le timbre d’une Rita Gorr. Il faut encore ajouter à ces qualités une ligne de chant racée et une constante attention aux mots, ainsi qu’une maîtrise technique et des qualités d’interprète qui lui permettaient de plier sa grande voix à des emplois plus légers que ceux d’Alceste, Santuzza ou Senta dan lesquels elle excellait : elle fut ainsi une Marguerite de Faust, et surtout une Louise (heureusement gravée pour Philips en 1956 sous la direction de Jean Fournet ) d’une grande fraîcheur…
Née en Belgique le 26 mai 1921, Berthe Monmart suit ses études au Conservatoire national de musique et d’art dramatique et fait ses débuts professionnels dans Cavalleria rusticana à l’Opéra de Reims en 1946. Elle entre dans la troupe de l’Opéra de Paris en 1951. Elle met à son répertoire, entre autres rôles, ceux d’Elsa (Lohengrin), Madame Butterfly, Madame Lidoine (Dialogues des carmélites), Tosca, Ariane d’Ariane à Naxos, ou encore Leonore de Fidelio. Elle participe aux créations françaises d’œuvres très importantes : Le Viol de Lucrèce de Britten, Le Prisonnier de Dallapiccola, Le Château de Barbe-Bleue de Bartok ou encore Erwartung de Schönberg.
Elle meurt à Toulouse le 10 juin 1997
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Louise, « Depuis le jour… » (1960)
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Le Freischütz, « Divinités du Styx » (1963)
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Le Freischütz, « Hélas, sans le revoir » (1955)
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