José Carreras restera sans aucun doute comme l’un des ténors marquants de la fin du XXe siècle. Alors qu’il avait commencé des études de chimie, il décide de travailler le chant et rencontre très rapidement le succès. Ses débuts sont en effet fulgurants : après avoir chanté Ismaele dans Nabucco à Barcelone (1970), il remporte le concours Verdi de Busetto et commence rapidement une carrière internationale, encouragé par sa compatriote Montserrat Caballé avec qui il se produira de nombreuses fois (Norma à Barcelone en 1970, Maria Stuart à Londres en 1971 puis à Paris en 1972, La Traviata à Philadelphie en 1973, Un ballo in maschera à Milan en 1975, Roberto Devereux à Aix-en-Provence en 1977, Tosca à Nice en 1980, Andrea Chénier à Barcelone en 1979 puis à Madrid en 1985,…). Les plus grandes scènes du monde s’ouvrent très vite à lui : Carnegie Hall et Metropolitan Opera de New York, Colón de Buenos Aires, Covent Garden de Londres, Staatsoper de Vienne, Scala de Milan, Opéra de Paris, Festival de Salzbourg,…
Doté d’une voix extrêmement séduisante, d’essence essentiellement lyrique, Carreras se risque, au tournant des années 80, à certains emplois plus dramatiques : Radamès à Salzbourg pour Karajan en 1979, André Chénier à Barcelone la même année, Calaf à Vienne pour Lorin Maazel en 1983.
Il s’essaie au cinéma, notamment en tournant Romanza final en 1986, un film de José María Forqué retraçant la vie du légendaire Julián Gayarre. Il aurait dû incarner Rodolfo dans La Bohème de Commencini (1988). Hélas, atteint de leucémie, il ne put qu’enregistrer la bande-son du film mais ne participa pas au tournage.
Après sa maladie, il ne remonta sur scène qu’occasionnellement pour des représentations d’opéras, mais continua à donner des récitals et se produisit dans plusieurs manifestations populaires fortement médiatisées, dont les fameux concerts des « Trois Ténors ».
José Carreras a fait ses adieux à la scène le 14 septembre 2021 à l’Opéra de Vienne.