N
Nocturne
Au XIXe siècle, morceau de caractère sentimental, rêveur ou passionné, le plus souvent destiné au piano.
Non troppo (it.)
Littéralement, « pas trop ».
Note de passage
Note sur laquelle le chanteur passe d’un registre à l’autre.
Nuances
Degrés d’intensité que l’on doit apporter aux sons. Ils sont indiqués par des abréviations : p = piano ; mf = mezzo forte ; f = forte.
Notes piquées
Notes enchaînées staccato, avec entre elles une suspension assez longue.
O
Octave
Intervalle à distance de huit degrés entre deux sons de la gamme diatonique (5 tons et 2 demi-tons). L’intervalle entre un do grave et un do immédiatement supérieur forme une octave.
Offertoire
Chant exécuté après le Credo au moment de l’offrande du pain et du vin. Apparu vers le IVe siècle sous la forme d’un chant de psaume accompagnant les fidèles qui s’avançaient vers l’autel pour y déposer leurs offrandes, il se transforma bientôt en une antienne libre. Sa mélodie est riche et ornée.
Opéra
Ouvrage dramatique mis en musique. Dans sa forme la plus traditionnelle, l’opéra commence par une page purement instrumentale (ouverture ou prélude); il est entièrement chanté; il comporte des airs, duos, trios, ensembles, chœurs et éventuellement des danses.
Opéra-bouffe
Comme l’opérette, l’opéra-bouffe est un ouvrage lyrique faisant alterner scènes parlées et chantées sur un sujet amusant, si ce n’est que son comique ressortit plus au burlesque, à la charge, voire à l’absurde. Au XIXe siècle, Offenbach fut un des maîtres de l’opéra-bouffe.
Opéra-ballet
L’opéra-ballet est un genre lyrique particulier né en France à la fin du XVIIe siècle, mêlant chants et danses. Il est composé de plusieurs actes (ou « entrées »), chacun étant autonome dramatiquement – même si tous se rattachent à une thématique générale indiquée par le titre de l’ouvrage. Jean-Philippe Rameau composa six opéras-ballets, dont le plus célèbre est sans doute Les Indes galantes (1735).
Opera buffa
Ouvrage lyrique italien à sujet comique, l’opera buffa respecte en général scrupuleusement une même structure : deux actes, un finale développé à la fin du premier acte (dans lequel les fils de l’intrigue se mêlent de façon à former un imbroglio), utilisation du recitativo secco… Les sujets et les personnages de l’opera buffa, contrairement à ceux de l’opera seria, ressortissent au quotidien.
Le genre est né et s’est développé au début du XVIIIe siècle, lorsque les tonalités tragiques et comiques se sont clairement distinguées l’une de l’autre (elles sont très souvent mêlées à l’opéra jusqu’au XVIIe siècle). Sans être qualifiés par Rossini d’opere buffe, on peut considérer que Le Barbier de Séville ou La Cenerentola représentent des avatars tardifs de ce genre (avec notamment la présence de deux actes et du grand finale du premier acte).
Opéra-comique
Ouvrage lyrique faisant alterner passages parlés et passages chantés. Le sujet d’un opéra-comique peut être léger ou sérieux (Carmen). Un opéra-comique peut être bref (certains ne comportent qu’un acte) comme de proportions importantes (Carmen comporte 4 actes).
Opera semiseria
L’opera semiseria se caractérise par un mélange des genres : le ton se fait tantôt léger, voire comique, tantôt sentimental, grave, voire tragique, si ce n’est que le dénouement de la pièce est toujours heureux. L’opera semiseria est proche de la tragi-comédie ou tragédie bourgeoise, appelées également « comédie larmoyante » (dont Nivelle de la Chaussée est l’un des plus illustres représentants), ou encore de la « comédie à sauvetage » : ces différents genres ont pour particularité d’avoir fleuri dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et de présenter une action qui menace de basculer dans le tragique mais qui connaît in extremis un dénouement heureux (sauf dans le cas de la tragédie bourgeoise dont l’issue peut être dramatique), les personnages étant sauvés et la vertu étant finalement récompensée.
La Pie voleuse de Rossini, La Sonnambula de Bellini ou Linda di Chamounix de Donizetti sont des opere semiserie.
Opera seria
Terme italien désignant un opéra dont le sujet est dramatique ou sérieux. Idoménée ou La Clémencce de Titus sont deux célèbres opere serie de Mozart.
Opérette
L’opérette, comme l’opéra-comique, fait alterner parlé et chanté, mais elle constitue un genre musical plus léger que l’opéra-comique, par ses sujets (à de très rares exceptions près, tel Le Pays du Sourire de Lehár, les thèmes abordés dans une opérette sont amusants et divertissants) et par sa musique, généralement de facture plus simple (ce qui ne nuit pas nécessairement à son charme !). L’essor de l’opérette sous le Second Empire a sans doute été favorisé par la disparition progressive des couplets chantés dans les vaudevilles et par l’appropriation progressive, par l’opéra-comique, de sujets de plus en plus graves. Lecocq, Audran, Planquette, Ganne ont composé des opérettes célèbres.
Oratorio
Composition vocale ou instrumentale à sujet religieux, proche du mélodrame mais non destinée à la représentation scénique.
J.S. Bach, Oratorio de Noël ("Jauchzet, frohlocket") - Dir. J.E. Gardiner
Orchestration
Art de traduire les idées musicales par les combinaisons des différents timbres des instruments de l’orchestre.
Ordinaire
Terme désignant, dans une messe, les « parties fixes » (Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei) par oppositions aux « parties variables » (ou « le propre »), qui changent en fonction des dimanches et fêtes.
Ornementation
Formule de décoration mélodique, dont l’exécution relève de la tradition.
Ostinato
Motif mélodique ou rythmique répété obstinément, généralement à la basse d’une œuvre (on parle alors de basso ostinato)
Ottocento
Terme italien désignant le XIXe siècle.
Ouverture
Composition servant d’introduction à des pièces musicales variées : vocales, instrumentales ou théâtrales (opéras). Elle a revêtu diverses formes au cours de l’histoire de la musique et a même eu sa place dans la musique purement instrumentale, même si elle désigne aujourd’hui essentiellement la page par laquelle s’ouvre un ouvrage lyrique.
L’ouverture italienne comporte à l’origine trois épisodes courts : un allegro festoso, un adagio et un allegro conclusif. Rossini modifia ce schéma avec des ouvertures le plus souvent en deux parties, l’une lente, l’autre rapide (voir celle de son Guillaume Tell). Au cours du XIXe siècle, l’ouverture expose de plus en plus souvent les principaux thèmes qui seront entendus dans l’opéra (voir La Force du destin), et se voit concurrencée par le Prélude, souvent plus court et moins indépendant de l’opéra lui-même.
L'ouverture de Guillaume Tell par l'orchestre de la Fenice dirigé par Georges Prêtre
P
Parlando
Terme italien désignant une exécution vocale plus proche de la parole que du chant.
Parlar cantando
Expression italienne signifiant « parler en chantant », appliquée au stile recitativo, mode déclamatoire chanté du texte mis en musique, et soulignant l’importance, dans la pièce chantée, du texte en tant qu’objet porteur de sens.
Passacaille
Ancienne danse espagnole à trois temps. (Voir chacone).
Passaggio
Terme italien signifiant « passage » et désignant la zone de transition entre les différents registres vocaux. (Voir également « notes de passage »).
Passion
Sorte d’oratorio, très répandu en Allemagne, décrivant la Passion du Christ en se référant généralement aux textes évangéliques. Les plus célèbres sont la Passion selon saint Matthieu et selon saint Jean de Bach.
Bach, Passion selon Saint Matthieu, Netherlands Bach Society, Kampen Boys Choir, dir. Jos van Veldhoven
Pastorale
Œuvre musicale (mais aussi littéraire ou picturale) dont les personnages sont des bergers et des bergères.
Pasticcio
Terme italien dont le sens premier est « pâté », désignant une œuvre dramatique composée de morceaux musicaux non originaux, soit du compositeur lui-même (empruntés à diverses œuvres), soit de différents compositeurs. Le pastiche fut très répandu aux XVIIe et XVIIIe siècles.
La partition de l’Argippo de Vivaldi qui nous est parvenue (RV Anh. 137) est un pasticcio comportant, entre autres, des airs de Porpora, Pescetti ou Hasse. Ivanohé est un pasticcio créé sur des musiques de Rossini adaptées par Antonio Pacini (avec l’accord du compositeur) sur un livret français d’E. Deschamp et G.-G. de Wailly, daprès Walter Scott.
NB : Afin d’éviter toute confusion avec une seconde signification possible du terme, on réserve traditionnellement le mot italien pasticcio à ce sens-là. Pour la seconde signification, on privilégie le mot français pastiche (voir ce terme).
Pastiche
Page dans laquelle le compositeur imite la manière, le style d’un maître, soit pour lui rendre hommage, soit à des fins parodiques.
Le bal du deuxième acte de La Dame de Pique de Tchaïkovski comporte un pastiche de Mozart.
Pentatonique (gamme -)
Échelle musicale constituée de cinq notes (hauteurs de son). L’utilisation de la gamme pentatonique confère souvent à la musique des sonorités asiatiques, et est donc souvent sollicitée pour traduire l’exotisme en musique.
Phrase musicale
Élément constitutif du discours musical susceptible d’être interprété d’un seul tenant.
Phrasé
Le phrasé indique l’art d’observer et de rendre la « ponctuation » qui divise le discours musical en différentes périodes, la façon d’exécuter les différentes phrases musicales – et notamment de gérer les silences qui les séparent entre elles, voire les divers motifs présents au sein de chacune d’entre elles. Le phrasé est lié, entre autres notions, à celles de chant legato ou staccato.
Piano, pianissimo
Le piano (p) ou le pianissimo (pp) font partie des nuances qui indiquent l’intensité relative d’une note, d’une phrase, ou encore d’un passage entier d’une œuvre. La nuance piano désigne une intensité faible, pianissimo une intensité très faible.
Montserrat Caballé était réputée pour la beauté de ses pianissimi.
Caballé termine "Io son l'umile ancella" d'Adriana Lecouvreur (Cilea) par un aigu tenu longuement pianissimo.
Pezzi chiusi
Les pezzi chiusi, ou pièces « fermées », sont des pièces musicalement autonomes (arias, duos, trios, chœurs, ensembles) par rapport au reste de la composition. À l’opéra, elles s’opposent de façon claire aux récitatifs. Au cours du XIXe siècle, l’évolution du goût et du style permettra de passer à des unités d’articulation plus grandes, puis de glisser vers une forme de discours musical continu.
Pizzicato
Technique qui consiste à jouer des instruments à cordes ou à archet en pinçant les cordes avec les doigts.
Les pizzicati qui accompagnent la sérénade de Méphisto dans La Damnation de Faust de Berlioz accentuent le côté ironique et sarcastique des paroles.
Berlioz, La Damnation de Faust, "Devant la maison..." par Nicolas Courjal (Les Siècles / François Xavier Roth)
Plain-chant
Au fur et à mesure de l’évolution de la musique polyphonique, le plain-chant en vint à désigner le chant grégorien d’une façon générale : musique grave, simple, monodique, de rythme libre.
Point d’orgue
Prolongement de la durée d’une note (ou d’un silence), au gré de l’exécutant
Poitrine
Voir « voix de poitrine ».
Polyphonie
Système de composition consistant en la superposition de plusieurs voix ou parties simultanées, chacune conservant sa ligne mélodique propre. Le premier document polyphonique remonte au Xe siècle. Grâce à cette technique, les musiciens ont pu introduire une nouvelle dimension, l’harmonie, base de notre musique depuis des siècles.
(Voir Monodie).
Portamento
(En français : port de voix) Glissement entre deux notes chantées qui fait entendre les sons intermédiaires entre ces deux notes. Exemple : les interprètes de Micaëla introduisent presque toujours un portamento (non prévu par Bizet) à la fin de l’air « Je dis que rien ne m’épouvante », entre les deux syllabes du dernier mot : « sei-gneur » (chanté « sei-ei-gneur »)
Bizet, Carmen, "Je dis que rien ne m'épouvante" par Mirella Freni
Prélude
Pièce instrumentale destinée à servir d’introduction à une œuvre plus développée, par exemple un opéra.
Presto (it.)
Indication de mouvement : plus rapide qu’allegro.
Propre
Terme désignant, dans une messe, les « parties variables », changeant en fonction de tel événement, telle fête, par oppositions aux « parties fixes » (ou l’« ordinaire »), présentes dans toute célébration.
Psaume
Ancienne hymne hébraïque de louange à Dieu, repris en suite par la liturgie catholique.
Puntatura
Mot italien désignant la substitution par un chanteur d’une note par une autre, généralement plus aiguë, pour renforcer l’expressivité de la page et/ou pour faire valoir ses propres qualités vocales.
Un florilège de puntature (plus ou moins bien réussies !) concluant le "Sempre libera" de Violetta dans La Traviata
Q
Quóniam
Le Quóniam est une partie du Gloria, hymne liturgique chrétienne chantée au cours de la célébration de la messe catholique. Ses paroles signifient : « Car Toi seul es Saint, / Toi seul es Seigneur, / Toi seul es le Très-Haut, / Jésus-Christ ».
Samuel Ramey interprète le Quoniam de la Petite messe solennelle de Rossini
R
Rallentando
Terme italien indiquant un ralentissement dans le tempo pour toutes les parties à la fois.
Rallentendo
Terme italien signifiant « en ralentissant ».
Recitar cantando
Littéralement, « réciter en chantant ». Expression utilisée dès la naissance de l’opéra pour désigner le chant monodique, qui fonde le genre même de l’opéra.
Récitatif
Chant qui cherche à se rapprocher du langage parlé, caractérisé par la spontanéité du ton. Il peut être secco (accompagné par un seul instrument, par exemple le clavecin) ou accompagné (par l’orchestre). Les paroles sont déclamées avec clarté, de façon à être parfaitement intelligibles (une note par syllabe prononcée). Tout artifice vocal ou effet de bravoure en est donc a priori exclu.
Le « récitatif arioso », intermédiaire entre le récitatif et l’air, se caractérise par une mélodie qui alterne avec le phrasé classique du récitatif.
Récitatif (accompagné) et air de la Comtesse (Les Noces de Figaro) : "E Susanna non vien...Dove sono..." par Margaret Price en 1986
Refrain
Formule mélodique invariable, vocale ou instrumentale, insérée entre les parties d’une composition strophique.
Registre
Chacune des trois parties (grave, médium, aigu) formant une échelle musicale.
Requiem
Messe des morts, célébrée lors d’un enterrement ou lors de cérémonies du souvenir. Au cours de cette messe, on prie Dieu pour que l’âme des défunts repose en paix :
« Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.
Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine ».
Les compositeurs ont commencé à mettre en musique cette messe des morts dès le XVe siècle. Les Requiem de Campra, Mozart, Berlioz, Verdi, Fauré, Duruflé sont particulièrement célèbres.
Rhapsodie
Pièce musicale de forme libre ou improvisée, composée le plus souvent de fragments de mélodies populaires.
Rifacimento
Terme italien signifiant « refonte », ou « remaniement ». Un rifacimento désigne la réécriture d’une œuvre existante afin qu’elle soit présentée dans un nouveau théâtre, éventuellement dans une langue différente de celle de la création. Le rifacimento peut entraîner des modifications plus ou moins importantes : suppression d’actes (tel l’acte de Fontainebleau qui disparaît dans la version italienne de Don Carlos), suppression ou déplacement des certains morceaux, composition de nouvelles pages (par exemple de ballets), attribution de pages déjà existantes à de nouveaux personnages, réorchestration, etc. Moïse et Pharaon (Rossini, 1827) est le rifacimento de Mosè in Egitto (1818).
Ritartando (it.)
En ralentissant progressivement.
Ripiénistes
Musiciens intervenant dans les parties de « remplissage » (ripieno), pour donner plus de force à certains tutti.
Romance
Pièce vocale à une ou plusieurs voix, avec ou sans accompagnement.
Rondeau
Air monodique puis polyphonique, à refrain et couplets, en vogue au Moyen-Âge.
Rubato
Mode d’interprétation consistant à s’affranchir de la stricte rigueur rythmique de la mélodie en retardant certaines notes ou en en devançant certaines autres. Le tempo rubato permet ainsi aux musiciens de personnaliser leur interprétation. À l’origine, seule la mélodie était affectée par le rubato, l’accompagnement restant fixe. Le tempo rubato est caractéristique de l’esthétique romantique.
S
Sanctus
Quatrième chant de l’ordinaire de la messe, situé après le Credo et avant le Benedictus (qui le complète), et dont les paroles signifient : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, Dieu de l’univers !
Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire. Hosanna au plus haut des cieux ! »
Le Sanctus du Requiem de Verdi (Moores School of Music de l'University of Houston, Victoria Symphony Orchestra, dir. Darryl One)
Scapigliatura
Mouvement artistique italien qui connut son apogée à Milan dans les années 1860-1870. Le terme de scapigliatura signifie « la bohème » : il désigne le mode de vie anticonformiste des artistes parisiens qu’Henri Murger décrit dans ses Scènes de la vie de bohème (1851). La scapigliatura désigne également une nouvelle sensibilité artistique qui avait à voir avec les avant-gardes littéraires, picturales et musicales de l’époque. Plusieurs artistes de la scapigliatura étaient d’ailleurs polyvalents, tels Emilio Praga, poète et peintre ; Arrigo Boito, écriavain et compositeur ; Camillo Boito, architecte et écrivain. Même si la scapigliatura n’a jamais constitué une écile en soi, on peut considérer que des compositeurs tels Arrigo Boito, Catalani ou Ponchielli se rattachent à ce mouvement.
Seicento
Terme italien désignant le XVIIe siècle.
Semiserio
Genre semiserio : voir opera semiseria.
Sérénade
Composition vocale ou instrumentale qui, à l’origine, était jouée de nuit à l’intention de la personne qu’on souhaitait honorer.
"Deh, vieni alla finestra" : la sérénade de Don Giovanni par Dmitri Hvorostovsky
Serio
Genre serio : voir opera seria.
Settecento
Terme italien désignant le XVIIIe siècle.
Sforzando (ou rinforzando)
En renforçant brusquement l’intensité sur une ou plusieurs notes.
Sillabato
Voir « chant syllabique ».
Singspiel
Forme allemande de spectacle populaire faisant alterner dialogues parlés et parties musicales. Le singspiel donne la priorité aux sujets magiques et légendaires, tandis que l’opéra bouffe italien choisit des sujets réalistes et l’opéra italien des sujets historiques et mythologiques. Son équivalent français est l’opéra comique, son équivalent espagnol est la zarzuela. Ces différents genres témoignent en général de la recherche d’une forme d’art national.
Slancio
Terme italien signifiant « élan », « impétuosité ».
Smorzatura
Passage subit du forte au piano
Smorzando
Terme italien signifiant « en laissant mourir le son », sans ralentir (voir morendo).
Sons filés
En italien : filati. Terme désignant le fait de chanter une note d’abord de faible intensité sonore, puis progressivement d’intensité plus forte (crescendo), avec une qualité restant égale dans l’émission et le timbre – et avec, éventuellement, un retour progressif vers le piano/pianissimo (voir aussi messa di voce).
Sopraniste
Contre-ténor soprano.
Soprano
Voix de femme la plus aiguë.
Soprano drammatico d’agilità
Expression italienne désignant une chanteuse possédant à la fois les qualités du soprano dramatique (puissance vocale, large ambitus avec notamment des graves sonores), et d’autres qui sont habituellement le fait des sopranos légers (virtuosité et facilité dans l’aigu). Les œuvres belcantistes (première moitié du XIXe siècle italien) requièrent souvent des « sopranos dramatiques d’agilité ».
Maria Callas ressuscita ce type de voix au milieu du XXe siècle, redonnant ses lettres de noblesse à un répertoire alors plus ou moins oublié faute de pouvoir être interprété convenablement. Écoutez-la en Abigaïlle de Nabucco à Naples en 1949 : le son est fantomatique, mais la performance est… phénoménale !
Soprano dramatique
Voix de femme aiguë, très puissante y compris dans les registres médian et grave.
Eva Marton chante "In questa reggia" de Turandot au Metropolitan Opera.
Soprano Falcon
Du nom de la cantatrice Cornélie Falcon (1814-1897). Désigne une soprano dont le registre grave est sonore et puissant, comme celui d’une mezzo.
À droite : Cornélie Falcon en Rachel (La Juive, Halévy)
Soprano léger
Voix de femme la plus aiguë et la plus agile.
Un célèbre soprano léger français, Mady Mesplé, chante "Les Filles de Cadix" de Léo Delibes
Soprano lirico-spinto
Terme italien désignant une voix intermédiaire entre le soprano lyrique et le soprano dramatique. Du premier, le lirico-spinto conserve une certaine pureté, une certaine souplesse de la ligne vocale. Du second, il a (en partie) la puissance, afin notamment de pouvoir surmonter des orchestres de plus en plus importants à partir de la seconde moitié du XIXe siècle.
Soprano lyrique
Voix de femme claire et puissante dans l’aigu.
Karita Mattila chante Sieglinde : "Die Männer Sippe" (Die Walküre)
Sortita
Voir aria di sortita.
Sostenuto
Terme italien signifiant « en soutenant le son », pendant toute la durée de la note ou de la phrase musicale.
Sotto voce
Terme italien signifiant « murmuré ».
Spianato (canto –)
Le canto spianato désigne un chant « apaisé », dénué d’ornements.
Spinto
Littéralement, en italien, « poussé », ou « forcé ». Ce terme désigne un type de voix d’essence lyrique mais travaillé de façon à gagner en puissance. On peut ainsi parler de soprano ou de ténor lirico-spinto.
Sprechgesang
Le sprechgesang (littéralement en allemand le « parlé-chanté ») est une forme de déclamation imaginée par Arnold Schönberg pour son Pierrot lunaire (1912). Elle se caractérise par un strict respect des indications rythmiques et l’utilisation du glissando pour passer d’une hauteur à l’autre.
Un extrait du Pierrot lunaire de Schönberg
Squillo
Le squillo (ou le formant de chant) correspond à une zone de fréquence et à une énergie sonore qui permettent à la voix, suite à un travail précis, de se projeter efficacement et de se faire entendre au-dessus de l’orchestre, sans amplification. Le petit film ci-dessous explique ce phénomène de façon à la fois technique et très claire !
Staccato
Terme italien qui signifie « son détaché », par opposition à « son lié » (voir legato).
Un exemple de vocalises staccato : « Agitata da due venti » (Vivaldi, La Griselda) par Cecilia Bartoli.
Stile concitato
Style vocal « agité » permettant d’évoquer une forte émotion du personnage (colère, vengeance, esprit belliqueux,…), se traduisant dans le chant par certains procédés spécifiques tels l’utilisation de notes rapides répétées (trémolos) et des trilles prolongés. Cette expression entre en opposition avec la modération du stile temporato (préface de Monteverdi au VIIIe Livre des madrigaux, 1638).
Stretta
Terme italien qui, à l’opéra, revêt deux sens :
1. Cabalette.
2. Conclusion d’un ensemble allant accelerando et dans laquelle les différentes interventions vocales prennent place de façon de plus en plus resserrée. L’impression ressentie chez l’auditeur est celle d’une accélération, voire d’une précipitation.
Sur le souffle
Un chant « sur le souffle » désigne un chant soutenu, constamment connecté au souffle.
L’air de Vivaldi « Sposa, son disprezzata » exige de la chanteuse une parfaite maîtrise du legato et du chant sur le souffle.
Vivaldi, "Sposa, son disprezzata" (Bajazet), par Katia Ricciarelli
Synalèphe
Fusion de deux ou plusieurs syllabes en une seule.
T
Taille
Ancien nom de la voix de ténor, apparu au XIVe siècle. Le terme désigne précisément un ténor de tessiture grave (par opposition au ténor haute-contre, plus aigu). On distingue également la haute-taille (ou taille haute) de la basse-taille, l’équivalent du baryton.
Tempo (it.)
Vitesse d’exécution d’une œuvre
Tempo di mezzo (it.)
Le tempo di mezzo désigne, au sein d’une pièce musicale de proportions assez vastes, une section médiane jouant le rôle de transition entre deux parties aux couleurs et aux caractères assez différents. On peut trouver un tempo di mezzo à l’intérieur d’une scène (au troisième acte de La Traviata, le chœur « Largo a quadrupede » remplit cette fonction en reliant le « Teneste la promessa » à la section plus agitée « Signora…che t’accadde« ), ou au sein d’un air. Ainsi, dans l’air de Violetta au premier acte de La Traviata, le monologue « Follie ! Follie ! Deliorio vane è questo… » constitue-t-il un tempo di mezzo entre la cavatine « Ah, fors’è lui » et la cabalette « Sempre libera« .
La Traviata acte I : "Ah, fors'è lui... Follie ! Follie ! ... Sempre libera" par Joan Sutherland (Bell Telephone Hour, 1960)
Ténor
Voix d’homme la plus aiguë (après le contreténor). On distingue le tenorino, le tenore du grazia, le ténor léger, le ténor de demi-caratctère, le ténor lyrique, le ténor lirico-spinto et e ténor dramatique (voir ces termes).
Tenore contraltino
Le ténor contraltino interprétait surtout le répertoire du début du XIXe siècle italien (essentiellement Rossini). À la façon du haute-contre français, le contraltino chante en voix de poitrine, qu’il lie au registre de fausset en gravissant la gamme vers l’aigu.
Ténor de demi-caractère
Type de voix se situant entre le tenore di grazia et le ténor lyrique, particulièrement adapté aux rôles de ténor moyennement lourds du répertoire français, tels Nadir ou George Brown dans La Dame blanche.
Tenore di grazia
Le tenore di grazia est un type de ténor faisant valoir dans son chant la grâce plus que la puissance : suavité du timbre, délicatesse de l’émission, souplesse de la ligne vocale. Les principaux rôles italiens du début du XIXe sont dévolus à des tenore di grazia – par exemple Lindoro dans L’Italiana in Algeri, Elvino dans La Sonnambula, Nemorino dans L’Elisir d’amore.
Tito Schippa (1888-1965) fut un tenore di grazia exceptionnel. Ici, dans le rôle de Nemorino en 1929 :
Ténor dramatique, appelé également fort ténor
Voix puissante, à la couleur sombre, destinée aux rôles les plus lourds du répertoire (Otello de Verdi). Le ténor dramatique spécialisé dans les rôles wagnériens lourds est appelé Heldentenor (littéralement ténor héroïque).
Ténor léger
Voix de ténor proche du tenore di grazia italien (voir ce terme), légère et ductile, employée notamment dans le répertoire de l’opéra-comique (on dit d’ailleurs parfois aussi « ténor d’opéra-comique »).
Ténor lirico-spinto
Type de voix se situant entre le ténor lyrique et le ténor dramatique.
Ténor lyrique
Cette voix, relativement puissante, capable d’éclat, se caractérise avant tout par sa souplesse et la luminosité de son timbre. Riccardo du Bal masqué ou Roméo de Roméo de Juliette sont des emplois de ténor lyrique.
Tenorino (de « tenore » suivi du diminititif « – ino », soit « petit ténor »)
Voix de ténor très légère, utilisée notamment dans la romance ou la chanson.
Tessiture
Espace au sein duquel une voix chante au mieux (zone optimale, ou zone de confort de la voix), entre une certaine note inférieure et une certaine note supérieure. On peut parler de la tessiture d’un chanteur en particulier, mais aussi de la tessiture d’un rôle, ou d’un type de voix (la tessiture de ténor).
Tête
Voir « voix de tête ».
Thème
Motif musical sur lequel est construite une œuvre.
Trémolo
Effet particulier (vocal ou instrumental) obtenu par la répétition rapide d’un ou de plusieurs sons ; vibrato trop rapide.
Tragédie lyrique (ou tragédie en musique)
Terme désignant, aux XVIIe et XVIIIe siècles, un opéra français dont le sujet est tragique et dont la structure correspond peu ou prou au modèle érigé par Lully au XVIIe siècle. La tragédie lyrique comporte un prologue et 5 actes. Ses sujets sont en principe issus de la mythologie. Si les thèmes abordés sont sérieux, le dénouement de l’intrigue est en général heureux, grâce à l’intervention d’un dieu (un « Deus ex machina »).
Trial
Le trial désigne un ténor léger spécialisé dans l’incarnation de personnages bouffes. Ce terme provient du nom d’un chanteur du XVIIIe siècle ayant été particulièrement célèbre dans ces emplois : Antoine Trial (1737-1795). Les rôles tenus par les trials étant le plus souvent parfaitement ridicules, ils s’accommodent fort bien d’un timbre ténu et de sonorités nasales, mais nécessitent que le chanteur soit également un bon comédien. Au XXe siècle, Albert Duvaleix ou Christian Asse furent d’excellents trials.
Christian Asse chante les couplets du brigadier Loriot (Hervé, Mam'zelle Nitouche)
Trille
Alternance rapide de deux notes, distantes d’un ton ou d’un demi-ton. (ex : do ré do ré…)
Exemple de trille exécuté par Montserrat Caballé (Granados : Goyescas : « Quejas o La Maja y el Ruiseñor », à 2:15)
Triolet
Division binaire du temps musical exceptionnellement remplacée par une division en trois parties égales. (Par exemple, une noire se trouve divisée non pas en deux croches, mais en trois).
La cabalette de cet air extrait de Bianca e Falliero de Rossini (à partir de 06:26) est truffée de triolets extrêmement difficiles à interpréter.
Tubé
Un conduit vocal adoptant la forme d’un tube (protubérance accrue de la forme des lèvres, abaissement du larynx, creusement des joues) produit des sons tubés, caractérisés par une impédance élevée (résistance offerte à l’émission par le conduit vocal) et la prédominance du son fondamental sur les harmoniques.
Tutti (it.)
Désigne une intervention de l’ensemble des instruments de l’orchestre (par opposition aux passages réservés aux soliste).
Typologies vocales
Chez les femmes (et les enfants), il existe trois catégories vocales principales :
- les sopranos (tessiture la plus aiguë) ;
- les mezzo-sopranos (tessiture moyenne) ;
- les contraltos – ou altos (tessiture la plus grave).
Chez les hommes :
- les castrats, catégorie vocale (heureusement disparue) dont les emplois sont aujourd’hui tenus par des femmes (travesties) ou des contreténors.
- les contre-ténors, une catégorie qui se subdivise en sopranistes et contraltistes ;
- les ténors (voix masculines les plus aiguës en voix de poitrine)
- les barytons (tessiture médiane)
- les basses (tessiture la plus grave)
U
Unisson
Émission de sons de même hauteur, sans que les timbres soient forcément les mêmes. Ce terme s’applique notamment à propos de voix d’hommes ou de femmes exécutant la même mélodie à intervalle d’octave.
V
Valse
Danse à trois temps, de tempo variable, dont l’origine remonte aux ländler (ancienne danse populaire) du Tyrol. Pièce vocale ou instrumentale associée à cette danse.
Offenbach, la valse "J'entends ma belle" d'Un mari à la porte par Sumi Jo
Variations
La variation consiste en la transformation d’un thème de base, repris diversement, notamment grâce à l’ajout d’ornements.
- Dans le premier extrait ci-dessous, le Comte Almaviva (Le Barbier de Séville) chante 3 fois « Ah il più lieto, il più felice » : la première fois, le thème principal est simplement exposé. La seconde fois, il fait l’objet d’une légère variation. Pour la dernière variation, l’ornementation se fait virtuosissime.
- Le second extrait fait entendre un « air à variations » particulièrement spectaculaire : « Le Carnaval de Venise », extrait de La Reine Topaze de Victor Massé. (Les variations interviennent sur la deuxième partie de l’air : « Venise est toute en fête… »)
Rossini : « Ah il più lieto il più felice » de Il Barbiere di Siviglia (Juan Diego Flórez, Londres, 2009)
Massé : Le Carnaval de Venise, par Sumi Jo (English Chamber Orchestra, dir. Richard Bonynge)
Vêpres
Probablement la plus ancienne des Heures de prière, mais aussi sans doute la plus solennelle, se chantant au déclin du jour. Les Vespri alla Beata Vergine de Monteverdi (1610) sont probablement l’une des œuvres les plus représentatives du genre.
Vérisme
Plus qu’une véritable école (il n’existe pas de « manifeste » vériste), le vérisme désigne une tendance regroupant plusieurs compositeurs italiens au tournant des XIXe et XXe siècles, née d’un mouvement à l’origine littéraire : son plus célèbre représentant étant Giovanni Verga (1840-1922), auteur de la Vie des champs (1880) d’où est tiré le livret de Cavalleria rusticana de Mascagni.
Au sens strict du terme, la notion de vérisme s’applique à des œuvres choisissant leur sujet dans la vie quotidienne, ayant pour protagonistes des gens du peuple et non des héros légendaires ou mythiques. Ces œuvres se proposent de dépeindre les passions humaines dans ce qu’elles peuvent avoir de plus brutal et de plus cru (amour, haine, jalousie). Pour ce faire, le langage musical ne recule pas devant certains procédés que d’aucuns ont parfois jugés excessifs pour traduire le côté violent et exacerbé des drames qui se jouent, les compositeurs privilégiant avant tout l’efficacité dramatique et l’intensité expressive. Si l’on s’en tient à cette définition, des œuvres telles que Cavalleria rusticana de Mascagni ou I Pagliacci de Leoncavallo entrent parfaitement dans le cadre du vérisme, à la fois par leur sujet et par leurs choix esthétiques.
Mais on qualifie parfois une œuvre de vériste sans tenir compte du choix du sujet, en retenant pour seul critère celui de l’esthétique musicale : on peut alors faire entrer dans ce mouvement des œuvres telles que La Gioconda de Ponchielli (1876), Nerone de Mascagni (1899), Andrea Chénier (1896) ou Fedora (1898) de Giordano, Adriana Lecouvreur de Cilea (1902), même si les personnages qu’elles mettent en scène sont tout sauf le petit peuple contemporain des compositeurs.
Reste le cas de Puccini, que certains critiques refusent de considérer comme vériste en raison des sujets de ses livrets, dont plusieurs sont puisés dans le passé (Manon Lescaut, La Bohème, Tosca), ou ne sont pas réalistes (la Chine légendaire de Turandot, le fantastique des Villi), et surtout en raison de la recherche musicale et du grand raffinement orchestral propres au compositeur.
Vibratello
Il s’agit d’un petit vibrato serré (rapide et de faible amplitude). En fonction de son intensité et des goûts de chacun, il peut être jugé très charmant… ou très agaçant !
Vibrato
Terme italien signifiant vibré. Ondulation du son de part et d’autre de la hauteur prescrite. Le vibrato doit rester léger, faute de quoi il peut devenir chevrotement ou trémolo.
Un vibratello désigne un petit vibrato serré.
Vivace (it.)
Avec vivacité.
Vocalise
Désigne une formule mélodique d’un développement plus ou moins long sur une même syllabe (c’est-à-dire sur la même voyelle).
Kiri Te Kanawa chante "Vocalise" de Rachmaninoff (1994)
Voix blanche
Voix dépourvue d’harmoniques graves, en raison d’une faible impédance (= résistance offerte à l’émission par le conduit vocal).
Voix de poitrine
Il s’agit de l’émission vocale la plus habituelle (celle, par exemple, qu’utilisent les hommes en parlant), ainsi nommée parce que le chanteur qui l’utilise ressent des vibrations dans cette partie du corps. L’utilisation de la voix de poitrine produit des sons puissants, riches en harmoniques,
Voix de tête
C’est le type de voix naturellement utilisé par les enfants (avant la mue pour les garçons), pour parler et chanter. En voix de tête ne sont mises en jeu que les résonances supérieures de l’appareil vocal.
La voix de tête est sollicitée par les hommes, à partir du XIXe siècle, pour passer certains aigus en douceur. Un chant en « voix de tête » est moins puissant et présente une stabilité de la ligne vocale plus difficile à préserver.
Voix mixte
La voix mixte présente un type d’émission intermédiaire entre la voix de poitrine et la voix de tête. La voix est ainsi plus douce qu’une voix de poitrine, plus puissante qu’une voix de tête.
Voici trois interprétations différentes de la romance de Nadir dans Les Pêcheurs de perles de Bizet. Dans le premier, Alain Vanzo passe les aigus (« folle ivresse ») en voix de tête ; dans le second, Nicolai Gedda les passe en voix mixte; dans le troisième, Plácido Domingo utilise la voix de poitrine.
W
Wobble
Terme anglais désignant un vibrato trop large.
X
Xylophone
Cet instrument de musique à percussion, très ancien, fut d’abord appelé harmonica de bois ou claquebois. Ses sonorités particulières l’ont souvent fait utiliser pour évoquer la mort : Saint-Saëns l’utilisera d’ailleurs dans sa célèbre Danse macabre (composée en 1874). À l’Opéra, il est surtout utilisé à partir de la fin du XIXe siècle pour évoquer des sonorités étrangères, exotiques : Puccini l’utilise dans Madame Butterfly en 1904, ou Richard Strauss dans Salome en 1905.
Y
Yodel
Technique de chant (particulière à la Suisse, au Tyrol, à la Styrie), faisant alterner falsetto et voix de poitrine.
L'ouverture de Guillaume Tell (entre autres...) version yodel ! (par Mary Schneider)
Z
Zarzuela
Ouvrage lyrique espagnol de tonalité légère, dont le nom provient du palais de la Zarzuela (près de Madrid) où étaient jouées dès le XVIe siècle des pièces satiriques entrecoupées de musique. La zarzuela se développa essentiellement dans la seconde moitié du XIXe siècle. Même si plusieurs compositeurs savants (Albéniz, Granados…) se sont emparés du genre, elle revendique son inspiration populaire, et réutilise explicitement de nombreux morceaux connus du public. Son comique provient aussi bien de la parodie (et même de l’auto-parodie) que du burlesque ou de la satire.
Zone de passage
Notes à travers lesquelles s’effectue le passage d’un registre à un autre.
Ouvrages de référence :
- Dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles (ouvrage dirigé par Marcelle Benoît), Paris : Fayard, 1992.
- Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle (ouvrage dirigé par Joël-Marie Fauquet ), Paris: Fayard, 2003.
- La granda musica (ouvrage collectif), Milan : Arnoldo Mondadori, 1979.
- Dictionnaire de la musique (publié sous la direction de Marc Honegger), Paris : Bordas, 1970.
- HONEGGER Marc et PREVOST Paul, Dictionnaire de la musique vocale lyrique, religieuse et profane, Paris : Larousse, 1998.
- SIRON Jacques, Dictionnaire des mots de la musique, Paris, Outre-mesure, 2002.
- VIGNAL Marc, Dictionnaire de la musique, Paris : Larousse, 1999.