Danksagung an den Bach
War es also gemeint?
Mein rauschender Freund?
Dein Singen, dein Klingen,
War es also gemeint?
Zur Müllerin hin!
So lautet der Sinn.
Gelt, hab ich’s verstanden?
Zur Müllerin hin!
Hat sie dich geschickt?
Oder hast mich berückt?
Das möcht ich noch wissen,
Ob sie dich geschickt.
Nun wie’s auch mag sein,
Ich gebe mich drein:
Was ich such, hab ich funden,
Wie’s immer mag sein.
Nach Arbeit ich frug,
Nun hab ich genug
Für die Hände, fürs Herze
Vollauf genug!
Remerciements au ruisseau
C’est ce que tu souhaitais,
Mon frémissant ami…
Ton chant et ton babil –
C’est ce que tu souhaitais ?
Chez la meunière !
Ai-je donc bien compris
Ce que tu voulais dire ?
Chez la meunière !
Est-ce elle qui t’a envoyé
Ou bien est-ce toi qui m’as ravi ?
Je voudrais bien savoir
Si c’est elle qui t’envoya.
Eh bien, quoi qu’il en soit
Je cède à cet appel ;
J’ai trouvé ce que je cherchais,
Quoi qu’il en soit.
Je cherchais du travail :
Ici, j’ai trouvé de quoi occuper
Mes mains mais aussi mon cœur,
Très largement !
(traduction Stéphane Lelièvre)
Stéphane Lelièvre est maître de conférences en littérature comparée, responsable de l’équipe « Littérature et Musique » du Centre de Recherche en Littérature Comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne-Université. Il a publié plusieurs ouvrages et articles dans des revues comparatistes ou musicologiques et collabore fréquemment avec divers opéras pour la rédaction de programmes de salle (Opéra national de Paris, Opéra-Comique, Opéra national du Rhin,...) Il est co-fondateur et rédacteur en chef de Première Loge.