9 octobre : Journée Mondiale de La Poste – Offenbach, Orphée aux Enfers, couplets de Mercure

Hommage à Mercure, premier facteur de l’Histoire

Air de Mercure par Etienne Lescroart

Eh hop ! Eh hop ! Place à Mercure !
Ses pieds ne touchent pas le sol,
Un bleu nuage est sa voiture,
Rien ne l’arrête dans son vol !

Bouillet dans son dictionnaire
Vous dira mes titres nombreux :
Je suis le commissionnaire
Et des déesses et des dieux ;
Pour leurs amours moi je travaille,
Actif, agile, intelligent,
Mon caducée est ma médaille,
Une médaille en vif argent.

Eh hop ! Eh hop ! Place à Mercure !..

Je suis le dieu de l’éloquence,
Les avocats sont mes enfants,
Ils me sont d’un secours immense
Pour flanquer les mortels dedans.
Je dois comme dieu du commerce
Détester la fraude et le vol,
Mais je sais par raison inverse
Les aimer comme dieu du vol,
Car j’ai la main fort indirecte
Et quelquefois le bras trop long :
Quand il était berger d’Admète
J’ai chipé les bœufs d’Apollon !

Tout en étant le dieu des drôles,
Je suis le plus drôle des dieux,
J’ai des ailes sur les épaules,
Aux talons et dans les cheveux.

Jupin mon maître sait me mettre
À toute sauce ; il finira
Par me mettre dans un baromètre
Pour savoir le temps qu’il fera !

Eh hop ! Eh hop ! Place à Mercure !..