La Journée internationale des femmes accentue la visibilité des artistes femmes, trop longtemps méconnues. Si les interprètes féminines perçaient aisément sur les scènes d’opéra (parfois évincées par les castrats dans l’Italie baroque, soumise aux interdits du Vatican), les compositrices et autrices bataillent durement depuis la nuit des temps.
Au XXIe siècle, nous n’attendons heureusement pas le 8 mars pour écouter des compositions de femmes ! Actuellement en résidence à l’Opéra de Montpellier (voir la création de son opéra Like Flesh), Sivan Eldar et la poétesse Cordelia Lynn livraient une œuvre singulière, Heave dans le cadre du Festival Royaumont 2018. Voici un extrait sur : https://medias.ircam.fr/xfeb4b1
A son écoute, imaginez-vous dans les jardins de la Fondation Royaumont, face à l’ensemble de voix solistes Exaudi (James Weeks dir.), soutenu par l’électronique (réalisateur informatique musicale Augustin Muller). Respirez à pleins poumons ces effluves sonores planantes !
1 commentaire
Merci Sabine pour ce texte très à propos en ce 8 mars 2022, journée internationale des droits de la femme.
Comme tous les arts, la musique est aussi une prise de conscience pour celles et ceux qui en font la découverte. Avoir conscience de la place des femmes dans l’art, parler enfin des femmes compositrices devenait une urgence.
Puis-je en ce 13ème jour de guerre en Ukraine vous recommander un groupe musical de sept femmes ukrainiennes, les « Dakh Daughters ». Elles allient les musiques traditionnelles et les musiques actuelles, pratiquant jusqu’à 15 instruments. Très engagées sur le plan artistique et politique, vous pourrez sans doute pousser la curiosité jusqu’à les écouter et les voir sur YouTube.
Elles résistent en ce moment en Ukraine.??