La soprano Angela Papale le pianiste Fabio Marra en tournée au Brésil
Puisque nous célébrons toujours cette année les 100 ans de la naissance de Maria Callas, Angela Papale et Fabio Marra ont résolu de lui rendre hommage en mettant à l’honneur les arias les plus fameux de l’Opéra italien lors d’une tournée au Brésil en décembre.
Maria Callas (1923-1977) demeure l’une des plus grandes divas de l’histoire de l’opéra. Leonard Bernstein considérait qu’elle était « sans aucun doute, la plus grande cantatrice dramatique de notre remps ». Partageant cet avis, Angela Papale a choisi de chanter les airs les plus connus de l’opéra italien et dispensera deux masterclass à l’Academia de Musica de Porto Alegre.
Nous l’avons rencontrée et la cantatrice nous a fait part de la manière très particulière et philosophique dont elle envisage la pratique de son art. « Chanter, c’est comme faire de la boxe » nous dit-elle d’emblée, et en chant, tout est une affaire de technique. Le défi, aussi paradoxal soit-il, est de soutenir la légèreté, transformer ce qui est lourd comme une brique, en une plume. L’on doit faire voler ce qui est si difficile à soulever et que seul le soutien vocal, la respiration maîtrisée peut élever et rendre léger ».
Mais que les jeunes chanteurs se rassurent, Angela Papale précise que la technique, comme l’amour, se partage. C’est cette technique si difficile à acquérir qui ordonne et oriente nos vies. Nous la possédons dès la naissance, elle est innée, puis nous la perdons, sans prendre garde à la manière même dont on respire. Il ne nous reste plus qu’à la retrouver, se souvenir de l’émotion primordiale, sentir à nouveau le souffle vivifiant de la vie. Tout au long de notre parcours, il s’agit de ne pas perdre les choses qui renferment une telle vérité. Toutefois, cheminer dans la vie est aussi s’envoler. En envisageant non plus l’horizontalité mais la verticalité, la cantatrice imagine note parcours comme un vol en montgolfière, où nos choix sur ce que l’on garde ou pas déterminent la hauteur de notre vol.
Le chant serait une troisième manière de s’exprimer après l’écriture et la parole, on l’oublie souvent en le reléguant à une façon de parler artificielle, alors qu’il exprime la vie, qu’il donne autant de douleur que de joie, car s’y adonner c’est s’y abandonner, se donner et se dénuder. Aussi le chant revêt-il essentiellement une dimension sacrificielle, qui se manifeste de manière évidente à l’opéra.
Dates de la tournée d’Angela Papale :
SAN PAOLO 1 DICEMBRE TEATRO « SERGIO CARDOSO »
RIO DE JANEIRO 5 DICEMBRE TEATRO GRANDE « MUNICIPAL »
CURITIBA 6 DICEMBRE TEATRO « CAPELA SANTA MARIA »
BELO HORIZONTE 10 DICEMBRE SALA AUDITORIUM « MINAS GERAIS »
PORTO ALEGRE 12 DICEMBRE TEATRO « SAO PEDRO »
RECIFE 16 DICEMBRE TEATRO « DU PARQUE »
Programme des récitals :
- Verdi Un ballo in maschera, Aria di Amelia « Morrò, ma prima in grazia».
- Donizetti Roberto Devereux, « Quel sangue versato».
- Puccini Manon Lescaut, « Sola, perduta, abbandonata» ; Tosca « Vissi d’arte » ; Madama Butterfly « Un bel dì vedremo ».
- Andrea Chénier, « La mamma morta»
- Mascagni Amico Fritz,Aria di Suzel « Son pochi fiori».
- Puccini Due Romanze: « Sole e Amore », « Morire ? ».
- P. Tosti Tre Romanze: « Se tu non torni », « Malìa », « Baciami ! ».