Ce soir, sur France 5, sera diffusé un reportage sur « les années grecques de Maria Callas ». Un reportage à ne pas rater pour plusieurs raisons : si certains témoignages ou films sont déjà bien connus (l’interview de sa professeure de chant Elvira de Hidalgo, les émissions que Callas enregistra pour la télévision dans les années 60), d’autres témoignages ou analyses sont inédits ; il est par ailleurs émouvant d’avoir des aperçus d’Athènes dans les années 40/50, de voir les rues, les maisons où Callas habita, les lieux où elle donna ses premiers concerts (l’ancien opéra d’Athènes, un parc, un cinéma… : autant de lieux bien connus des lecteurs de notre feuilleton « Maria Callas : 100 ans, 100 rôles », et notamment des chapitres « Les années d’études » et « Premiers engagements professionnels »). Des petits films d’animation fort bien conçus permettent par ailleurs de se faire une idée des spectacles dans lesquels elle se produisit alors, ces films s’achevant habilement sur une photographie desdits spectacles.
Mais surtout, le reportage s’achève par un inédit bouleversant : quelques semaines avant sa mort, chez elle, Callas, encore et toujours, travaille : elle s’enregistre chantant le deuxième air de Leonora dans La forza del destino : « Son giunta ! ». En ces années 70, Callas aura rarement été à ce point « seule, perdue, abandonnée » : encore marquée par les récentes disparitions de Pier Paolo Pasolini (en novembre 75) et Luchino Visconti (en mars 76), esseulée, sans véritables nouvelles perspectives professionnelles, elle chante, et tente de plier à sa volonté un instrument désormais rebelle. L’entendre chanter, recluse dans son appartement de l’avenue Georges Mandel, des phrases telles que « Estremo asil quest’è per me ! » (« C’est ici mon dernier refuge ! ») ou supplier qu’on ne l’abandonne pas (« Deh, non m’abbandonar ! ») serre le cœur… Quelques semaines après cet ultime enregistrement miraculeusement sauvegardé et restauré, disparaissait l’une des plus grandes chanteuses du XXe siècle…
Mairi, Marianna, Maria : les années grecques inconnues de La Callas
Documentaire diffusé le vendredi 8 décembre 2023 à 23h34 sur France 5, et en replay sur France TV jusqu’au 16 décembre 2023.
9 commentaires
On oublie souvent qu’elle a aussi chanté Wagner = Parsifal, Walkyrie et Tristan
Quel dommage qu’il ne reste plus trace de sa Brünnhilde…
Raté pour moi : le replay de France TV s’est terminé hier, le documentaire n’est plus accessible. Sauriez-vous où le trouver par un autre moyen ?
Bonjour, merci pour votre message. Je me renseigne et reviens vers vous si je trouve une solution ! SL
C’est très gentil à vous, merci beaucoup.
Bonjour
Je recherche un enregistrement de c e fabuleux documentaire , avez vous trouvé une solution pour vous le procurer?
merci
Bonjour, toujours pas… Mais j’ai écrit à l’attachée de presse de l’Opéra d’Athènes qui a produit le documentaire. Je vous dirai s’il est disponible en streaming ou en DVD !
Bonsoir Nancy, j’ai une réponse à votre demande :
Le documentaire Callas sera visible sur le site de France TV Replay à partir du 1er juillet et ce pour une durée d’un an. Vous pourrez ainsi l’enregistrer si vous le souhaitez.
Bonne soirée !
S.L.
Bonjour
Je recherche un enregistrement de cette émission extraordinaire, avez vous trouvé une solution pour vous la procurer?
je vous remercie
nancy brulot