Saison 25/26 de l’Opéra national de Lyon

Une riche programmation qui conjugue raretés, piliers du répertoire, allant du baroque à la création contemporaine, et qui donne la part belle aux cheffes et compositrices et satisfait tous les goûts dans un savoureux équilibre.

La saison 2025/26 de l’opéra de Lyon reste fidèle à sa tradition d’excellence, maintenant un fragile équilibre entre des titres classiques du répertoire, français, italiens et russes, la création contemporaine et le répertoire baroque, toujours trop timidement représenté. Les œuvres programmées couvrent ainsi cinq siècles, du XVIIe au XXIe ! En ouverture, le Boris Godunov dans sa version originale de 1869 (que les spectateurs pourront comparer avec la récente production toulousaine), un opéra absent de la scène lyonnaise depuis un quart de siècle, avec Dmitry Ulyanov que les lyonnais ont pu découvrir dans le Coq d’Or en 2021 ; suivra, pour les fêtes de fin d’année, une nouvelle production des Contes d’Hoffmann, dirigée par deux chefs en alternance (Emmanuel Villaume et Charlotte Corderoy), puis, en co-production avec le festival d’Aix, l’un des événements de la saison, la rare Louise de Gustave Charpentier dans la lecture très attendue du talentueux Christof Loy et que les Lyonnais n’avaient plus vu depuis cinquante ans, défendue par une distribution brillante, avec entre autres Elsa DreisigSophie Koch et Nicolas Courjal. À la baguette le jeune (28 ans) et très prometteur chef Giulio Cilona. Le Festival annuel aura pour thème « Parier sur la beauté » et sera illustré par un très excitant Manon Lescaut de Puccini dans la vision d’Emma Dante, qui fera ses débuts à l’opéra de Lyon, un Billy Budd mis en scène par le maître des lieux Richard Brunel, et enfin la reprise du fabuleux spectacle de Benjamin Lazar, Traviata. Vous méritez un avenir meilleur, créé en 2016 au théâtre des Bouffes du Nord et qui n’avait encore jamais été représenté à Lyon. La saison s’achèvera par un opéra contemporain pour enfants, Les enfants du Levant d’Isabelle Abouker, créé en 2001, et par le chef-d’œuvre de l’opéra baroque qu’est le Couronnement de Poppée, confié à la direction roborative de Pierre-Simon Bestion et les solistes du Studio Opéra de Lyon, dans la mise en scène de Tatjana Gürbaca, qui passe ainsi de Puccini (La fille du Far-West) à Monteverdi.

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