Donné en ouverture de son « Festival », le Rigoletto monté par Axel Ranisch pour l’Opéra de Lyon a hélas fait un peu l’effet d’un pétard mouillé. La transposition vers notre époque – et plus précisément vers une morne banlieue composée de barres d’immeubles – est devenue un lieu commun. Heureusement, l’oreille est à la fête grâce à la direction de Daniele Rustioni, qui creuse notamment les grands accords du Destin avec une force et une intensité stupéfiante, faisant de l’orchestre un protagoniste essentiel du drame.